Le mois de février est le mois le plus long de l'année, c'est bien connu. La froidure qui mord, la grisaille qui rampe, la déprime qui ronge. Le mois de février est le mois le plus long de l'année, et ce particulièrement les années bissextiles.

Alors ces années-là surtout il nous faut résister. Nous épauler des quatre coins de l'univers. Nous écrire, nous parler. Nous raconter des histoires. "29 jours", c'est l'entreprise qui tord le cou à ce mois sinistre, qui fait vriller février.


dimanche 6 mars 2016

net crologie post-février 2016

nos spécialistes se penchant sur la dépouille d'André M  …
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Nous avons le regret de vous faire part du

D . C . d' André M. en cinq lettres
et de sa météo desmots de ce 29 Février 2016.


 
Selon son entourage (lui même), il aurait succombé a une intoxication due a l'ingestion tout ce 29 février de cocktails de motslaids envoyés quotidiennement par une organisation écriturienne qui aurait sévi tout ce dit 29 jours de février et dont le pivot serait un certain J. C. Dumêmecru...
Si vos oreilles vous grattent et que vos yeux rougissent a la commissures de leurs paupières arrêtez tout de suite de taper sur votre tablette , ne lisez plus les messages venant de cette confrérie écrituriste et évitez les mauvais jeux de mots pendant au moins 4 ans
si vous ne voulez pas finir comme ce brave Monsieur M....
 
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la communauté fluctuante de février 2016 :

Agnès C
Anne-Marie L
Antoine G
Antoinette B
Brigitte F
Christophe P
Daniel B
Danielle F
Dominique D
Dominique R
Edith E
Fanny T
Framboise S
Jean-Charles B
Jean-Claude P
Joël T
Lucien S
Lucile C
Marguerite C
Michel P
Pierre T
Vincent H

avec, par le truchement de Joël T,
des participations de :

André M
Bernard L
Georges B
Hyacinthe R
Léonard de V
Pierre A
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une pensée particulière pour Dominique R
qui a rejoint en 2017 une communauté plus éthérée



samedi 5 mars 2016

point d'étape

« 29 jours » point d'étape

L'Internationale Ecrituriste parle aux écrituristes de « 29 jours 2016 »

Générer du lien avec un projet créatif, générer de la création avec du lien, c'est le sillon qui continue d'être tracé.


Cette année encore, « 29 jours » a permis d'entretenir des relations, de renforcer certains liens, d'en créer de nouveaux. Il y a des fidèles qui sont là depuis le début (2008), d'autres qui sont tout fraîchement arrivés, certains mêmes dans le courant du mois... Une communauté fluctuante, comme nous l'avions appelée précédemment.
Alors merci à tous ceux qui ont participé, merci à ceux qui ont lu et ont apprécié, même sans écrire... Ensemble nous avons permis que cette aventure, encore une fois, prenne corps, prenne vie.


« 29 jours » c'est une odyssée du texte sur écran. Une sorte de road-movie du clavier d'ordinateur... Mieux que ça : un marathon de Paris d'écriture par courriels.... On se met en route à plusieurs pour traverser février, un février un peu spécial, à 29 jours, et on ne sait jamais qui on va rencontrer, sur quoi on va tomber. « 29 jours » c'est toujours une surprise...


La surprise cette année était peut-être l'abondance, le flot, le flux continuel de contributions. Ne nous sommes nous pas laissé allé, parfois, au micro ouvert, à l'épanchement, à l'inondation ?
Peu de temps pour « réguler » l'ensemble cette année, juste un accompagnement du projet. Recevoir les mails, ouvrir les fichiers texte, renvoyer à tous, garder une trace de l'ensemble... C'était déjà « un peu » de travail à la maison...


Une tonalité générale teintée de bien-pensance pour certains, heureusement contrebalancée par quelques pointes de critique, d'acidité. Les bons sentiments ne font pas la bonne littérature, on est d'accord. Alors pourquoi pas plus de contributions subversives ?
L'esprit du projet demeure cependant la convivialité, l'accueil, la fraîcheur, la spontanéité. Le moins de retouches possible... Laisser les fautes d'orthographes, les fautes de frappe, ou les corriger ? Peu de règles, de contraintes. Quelques-unes à se donner pour 2020, peut-être ?


Conclure... rime avec ouverture, tout à fait. C'est pourquoi les propositions de réponses aux questions posées sont les bienvenues pour nourrir la suite. Alors, comment l'avez-vous vécu, ce « 29 jours 2016 » ?

amitiés internationales et écrituristes


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29 FEVRIER 2016 et les jours qui le précédèrent...

Je l'ai vécu... et ravie de l'avoir vécu...
Comme un jeu, sans plus, Ne pas se prendre au sérieux, quelques minutes par jour, en ce Février !!!
sans envie d'"écrits puristes", juste le plaisir d'écrire, du spontané( mais de préférence, sans faute d'orthographe...Suis de la vieille école...)..
Comment me suis je étonnée de moi-même, parfois??? Enthousiasmée aussi de comment l'aujourd'hui fut vécu autrement, relaté différemment par l'autre, illustré avec humour ....
Et puis, du lien que j'ai ressenti... inattendu et plein d'envie de partage....
La pique " acide" survenue, les derniers jours???? Ai voulu vite l'ignorer, pour qu'elle ne vienne pas gâcher la partie de plaisir que fut ce "29 FEVRIER"....pour que reste "l'écriture" et non pas "l'écrit tue"....Pourtant, elle m'a interpelé... et agacé....

FLUCTUAT NEC MERGITUR dit le proverbe latin.....
FLUCTUAT SANS VERGETURES( mot laissé à la Fondation du Doute à BLOIS)
FLUCTUATIONS VIA ECRITURES dit le proverbe d'aujourd'hui

Question: Faut vraiment attendre 2020, pour recommencer?????

Dominique ( au féminin)...



Merci Dominique pour ton retour, pour tes mots, parmi lesquels je retiendrai le grandissime FLUCTUAT SANS VERGETURES surtout si c’est un mot laissé à la Fondation du Doute à BLOIS ! ...
Quant à ta question : Faut vraiment attendre 2020, pour recommencer?, je te répondrai ainsi :

l’idée de 29 jours est que ce projet ne se déroule que lors des mois de février des années bissextiles, donc tous les 4 ans, tu l’auras compris. A cela deux raisons : le caractère exceptionnel de ces mois-là qui donne le même caractère exceptionnel au projet “29 jours” ; mais aussi le temps et l’énergie que cela demande, pour les contributeurs et pour ton serviteur ; il y a donc besoin que tout cela “repose” pendant trois ans, pour ne pas tomber dans la répétition et dans l’usure. Donc oui, il faudra attendre 2020 pour recommencer “29 jours”.

Mais... il se peut que l’aventure de ce mois de février 2016 se poursuivre quant à sa mise en forme... à suivre, Dominique, à suivre... La communauté fluctuante de “29 jours 2016” n’est pas encore dispersée...

Enfin, mais tu le sais, je mène d’autres projets à d’autre moments que les années bissextiles, comme “Paper to the People”. Donc pas de quoi s’ennuyer d’ici 2020 !

Amitiés,
Jean-Charles BOILEVIN / Internationale Ecrituriste


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Cher Jean-Charles,

Ton blog vient à propos, je pensais aussi aux précédents 29 jours et je me disais que pour le millésime 2016, le terme de " 29 jours " s'était imposé, alors qu'en 2012 il me semble qu'on parlait plutôt de "vriller février". Je me disais aussi que l'Internationale écrituriste avait pris une légère connotation politique, non appuyée, comme tu le souhaitais, mais fortement tacite. Je suis heureuse que cette libre association sous ton patronage fraternel reprenne de la vigueur.
Tu as noté29 contributeurs en 2008. Je me demandais justement qui était là déjà en 2008 et 2012 ? Michel ? Joël ? Il y avait aussi des filles, mais je ne me rappelle plus qui. Or je suis à Lille en ce moment donc je ne peux pas vérifier, mais je vais le faire à mon retour et je relirai aussi les bulletins quotidiens d alors pour voir ce que nous écrivions.

Je me rappelle que je n'avais donné qu'un seul texte en 2008 et 2012. Que j'étais absorbée par l'écriture du Livre d'images puis de Dépressive Comédie donc que j'avais du mal à écrire sur autre chose. Cette année c'était différent : comme je démarre un nouveau roman j'en suis encore un peu détachée. Et mes enfants ont grandi aussi ! Un seul texte, mais je m'étais obligée à en écrire un car je voulais absolument en être, de cette expérience de création collective et libre. Et je me félicite. Car ton initiative est vraiment stimulante et adaptée à l'esprit libertaire de l'art.

J'ai compris la critique que Framboise a adressée à l'ensemble des contributeurs 2016. Je m'attriste pour elle qu'elle n'ait pas été sensible à la diversité et à la sincérité des voix, et précisément celles qu'elle a trouvées trop bien pensantes, je les ai trouvées belles en ce qu'elles étaient humaines sans artifice.
Quant à Raucat, elle a eu tout à fait raison de corriger les approximations que j'avais écrites du fin fond des Alpes, 20 ans après avoir lu le livre ! D'ailleurs je dois confesser une autre erreur, impardonnable quand on était comme moi entourée d'une magnifique bibliothèque d'ornithologue, le pic épeiche que j'ai vu n'avait pas une iroquoise rouge, mais juste la nuque rouge. Mais " iroquoise " me plaisait tellement plus !

Comment comptes tu cette année diffuser nos 29 jours ? Il me semble que le livre sera épais. Si tu as besoin d'une aide quelconque tu peux le solliciter. Je vais avoir pas mal de jours off en mars et avril. Bien entendu je suis toujours partante pour la souscription.

Je voulais te parler de tout autre chose. J'ai découvert la maison d'édition Le Tripode. Je suppose que tu la connais, en tant que lecteur de Goliarda Sapienza. As tu.pensé à leur envoyer tes livres de voyage ? Ce ne sont pas des spécialistes de ce littérature de voyage mais comme ils éditent des auteurs hors norme et des livres avec des illustrations, je pense que tu pourrais leur soumettre tes livres. D'autant plus qu'ils ont l'air humain ! C'est assez rare pour être souligné. Regarde leur catalogue 2016. Il donne envie de tout lire. Et il révèle le bon esprit de cette maison.

Cher ami , je t'embrasse. Bravo et merci pour tes initiatives.

Lucile

Envoyé à partir de mon Windows Phone

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Bonjour, c'était comme un projet mail art, on expose tout ce qu'on reçoit, sans aucune censure ou correction.
Je suis content d'avoir modestement participé.
Peut-être pouvez-vous aussi créer un blog pour l'occasion ? Pour archiver les envois, permettre les commentaires, sans pour autant le rendre public.


Amitiés
Bon printemps !


Lucien



Cher Lucien,
merci de votre petit mot.

Je vous rejoins quant à l’ouverture du projet : bienvenue à tous, on publie tout.

Une ambigüité pourtant, que je n’ai pas encore levée pour ma part : c’est l’égalité de valeur humaine que j’accorde à chaque participation, et la différenciation de leurs valeurs littéraires.
Je n’arrive pas à mettre sur le même plan toutes les participations, et j’aimerai maintenir pour l’ensemble un certain niveau de créativité...

Si votre participation fut modeste (en taille, ce qui reste à voir, on ne mesure pas au kilomètre), elle fut pour moi parmi les plus riches poétiquement parlant. Cela dit sans aucune flatterie de ma part.
Encore merci de vous être pris au jeu.

Pour le blog, il existe, mais je ne l’ai pas encore complété pour 2016. Il y a les textes de 2008 et des images des livrets de 2008 et 2012.
Il est ici :
http://29jours.blogspot.fr/

Recevez toutes mes pensées amicales mon cher Lucien.

Jean-Charles BOILEVIN
Internationale Ecrituriste


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TC Jean-Charles,

 A moi de te remercier de m'avoir accepté sur la liste, car j'ai bcp apprécié cette idée.
J'ai presque tout lu, mais pas tout aimé, bien sûr ! Quelles différences de vécu, de style, de sujets, allant du plus poétique au plus banal, du plus intime au plus superficiel... Mais tout était factuel et sincère, je pense, et montrait à quel point nos différences nous enrichissent ! On est alors obligé de ressentir de l'empathie...N'était-ce pas un des buts ?
(...)
Quant à tes propositions, d'accord sur le peu de retouches, le peu de containtes, sauf peut-être de ne pas être trop long...
Mais pas complètement d'accord sur le "Les bons sentiments ne font pas la bonne littérature" ! S'il faut de la subversion, voire de la provocation, pour réfléchir autrement et essayer d'avancer, ce n'est pas systématique, car il faut aussi dire et apprécier ce qui est juste et bon - car cela existe ! - afin de balancer "le pour et le contre" et ne pas considérer que toute nouveauté ou changement est nécessairement un progrès...
Ne crois-tu pas que c'est justement l'interrogation - le doute - qui permet à la fois de conforter les fondements solides sur lesquels s'appuyer, et d'envisager les améliorations, source d'utopies, certes, mais aussi d'espoirs ?...N'est-ce pas cet ensemble - parfois contradictoire, mais aussi complémentaire - qui contibue à donner un sens à la vie ?

Bravo encore pour cette initiative et le gros travail que cela suppose,

Bon dimanche,
Je t'embrasse,
Daniel


Merci mon TC Daniel pour ton message.

J’adhère tout à fait à tes propos sur l’équilibre à trouver entre le positif et le négatif.
(...)

Je t’embrasse.
Jean-Charles BOILEVIN / Internationale Ecrituriste


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Aujourd'hui...
Je finis de lire TOUTES vos publications sur le mois de février ! Quel marathon, depuis une semaine que je suis rentrée du Maroc...
Moi, je n'ai pas écrit, mais...
Je me suis amusée avec Joël,
Me suis émue avec certains autres,
Me suis reconnue dans plusieurs,
Me suis réjouie de voir des écrituristes se rencontrer...
Merci à Jean-Charles de ce beau projet !!! On ne sera pas obligé d'attendre 4 ans pour des rencontres dans d'autres contextes ?!
Bien amicalement,
Danielle

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Re : point d'étape
de : Fanny
le : 11 mars 2016

Pourquoi cette absence de réponses?

Exigeante: Bon, je vais d'abord relire tous les textes de février pour faire une synthèse.

Rétive: Si c'est pour se faire traiter de bien-pensante ou de qui-s'épanche!

Intégriste: Non, quand c'est fini, c'est fini.

Paresseuse: Suis pas vraiment sortie de ma couette de février. Demain peut-être. Ou alors ce week‑end.

Nostalgique: C'était trop bien quand c'était tous les jours. - Bah vas-y, écris!
- Oh, c'était trop bien...

Analyste: Non,ce qui relève du blog, c'est le côté spontané, le cri. Si on se met à revenir sur le vécu, c'est foutu.

Incertaine: Si ça tombe, les autres ont donné leurs contributions et Jean Charles rassemble tout après.- T'es sûre?- Non.

mardi 1 mars 2016

29 jours 2016 ... épilogue

épilogue (mars)

Chers écrituristes,

Dans quelques jours, je vous envoie un petit mot pour conclure la traversée chaleureuse de ce long mois réfrigérant...


Amitiés
Jean-Charles Boilevin / Internationale Ecrituriste



CONCLURE
ne rime t il pas avec OUVERTURE?????


Dominique D


Bien sûr que si
;-)
JC / IE


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Cher Jean-Charles, chers amis de l'Internationale Ecrituriste,

je tenais à vous dire, même si j'ai dépassé le délai - mais on n'est pas au boulot ! -, que vos messages quotidiens m'ont aidée à vriller les ramifications que février réussit à tresser en moi chaque année, invasives et toxiques. Lire vos notes quotidiennes,  vos brèves humoristiques, votre journal de bord, vos billets d'humeur, fut certains soirs, certains matins, la seule voie pour me détourner des idées noires. Je vous ai attendus tous les jours pour me distraire, apprendre, m'émouvoir, m'émerveiller, sourire parfois même rire et m'enchanter, toujours, de la diversité de nos vies et de nos sensibilités.
Merci à chacun d’entre vous pour votre soutien innocent.

Lucile

lundi 29 février 2016

29 février 2016

Attention !  Aujourd'hui ,
"Dernière levée
avant L'autoroute "


29 février, rien d’exceptionnel en ce jour si exceptionnel, que la tendresse des souvenirs

aujourd'hui
le froid s'est invité

l'ambre et la cendre
abolissent
les instants livides
qui se traînent au ciel

aujourd'hui
dans le bercement du salon
j'écoute le battement
de mes pensées

entre la brume et le feu
les mots chevauchent
le temps de ma mémoire
je suis pleine de leur histoire

Marguerite


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Creuse un autre trou pour mettre la terre du premier
 
Miss van der Rohe évoqua longtemps pour moi une jeune femme architecte née quelque part du côté des Pays-Bas. Il s'avéra que ce personnage, certes architecte, naquit allemand puis devint américain, et surtout fut un monsieur tout ce qu'il a de plus moustachu, puisque son nom était en réalité Mies van der Rohe. Mais là n'est pas la question.
L'une de ses devises fut "Less is more", "moins c'est plus", ce qu'on pourrait interpréter non pas comme "moins on en fait, mieux c'est" mais plutôt comme "le dépouillement apporte beaucoup" ou encore "il ne faut pas confondre la quantité et la qualité". Je ne sais pas pourquoi mais à la clôture de ce "29 jours 2016", l'adage de Mies van der Rohe me trotte dans la tête.

En ce 29 février on peut également fêter l'anniversaire du sapeur Camember.
François Baptiste Éphraïm Camember, sapeur à Besançon, fils d'Anatole Camember et de Polymnie Cancoyotte, régala de ces facéties les lecteurs du Petit Français illustré entre 1890 et 1896.
En effet, né le 29 février 1844 à Gleux-lès-Lure (village proche de Lure, sous-préfecture de la Saône-Supérieure), il ne pouvait fêter son anniversaire que tous les quatre ans. Il se trouva conscrit dès sa cinquième bougie et en raison de sa barbe « déjà belle », il fut affecté comme sapeur, c'est-à-dire soldat du génie militaire. Ce qui, eu égard à sa nature de simplet, se trouva être une belle pointe d'ironie.
Cette simplicité s'illustre, par exemple, lorsqu'il creuse un trou pour y mettre la terre d'un autre... Il est vrai qu’il est alors dépassé en sottise par son supérieur, le sergent Bitur, qui lui reproche de ne pas avoir fait le deuxième trou assez grand pour qu’on puisse y mettre sa terre avec celle du premier.

 
Enfin, c'est le 8 février 1916 à 6 heures du soir que Tristan Tzara trouva le mot Dada. Hans Arp était présent avec ses 12 enfants lorsque Tzara a prononcé pour la première fois ce nom qui déchaîna un enthousiasme légitime. Cela se passait au Café de la Terrasse à Zurich et Arp portait une brioche dans la narine gauche.
Nous célébrons donc en ce mois de février 2016 le centenaire de Dada, un mouvement qui sut s'auto-détruire pour rester immortel.

Jean-Charles, 29 février 2016
 
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Bonjour Jean-Charles,
merci de réveiller nos consciences. J’ai préparé ce texte pour le 29 février.
Amitiés
 
Pierre
 
Rupture.
La dernière fois c’était au passage de la frontière. Mais cette fois je ressens la même chose à l’approche de cette journée. Cette journée n’a lieu que tous les quatre ans.
Tension.
Les autres années il y avait le vingt huit. Et puis c’était terminé. On passait au premier.  On en est resté là pendant trois ans. Cette année le vingt huit va arriver et on devra attendre une journée encore. Attendre, que va-t-il se passer ?
Faille.
J’ai un an tous les quatre ans, lundi 29 février est un espace blanc. Ce jour est réservé à mon anniversaire.  Mais amis viennent par quatre. Les autres années, ils ne viennent pas. En effet ces années là il n’y a pas de 29 février. Tous les quatre ans je me sens moins seul dans cette déchirure temporelle.
Séparation.
Le moment où l’on y pense on ne sait vraiment pas où la séparation se situe. C’est incertain, flou, brouillé. Le brouillard rampant sur la Loire ne permet plus de savoir où est la surface de l’eau. Et puis le froid humide qui pénètre tout. On ferme les yeux et l’on se demande si l’on est au sec ou complétement trempé dans l’eau. C’est si peu ce qui sépare le sec du mouillé…
Départ.
La fois d’avant. Les puristes disent « la précédente fois ». Et puis une fois c’est quoi au juste ? Donc, la fois d’avant c’était une mauvaise année. Il y avait pleins de mouchoirs partout. Des mouchoirs en papier de rhumes et de sanglots… Nicolas n’était pas bien et François, paradoxalement plus en forme… cette année les deux sont plutôt mal en point . Ils vont partir.
 
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Qu’est-ce que j’ai fait pendant ces 29 derniers jours ?

Quotidiennement je lisais les courriels de Jean-Charles avant de les transfèrer à un ami qui s’y intéresse. Je le fais, de temps en temps, avec des commentaires un peu acides vis-à-vis de texte trop « bien-pensants ».

Je suis cynique, mais assez sociable au fond pour ne pas vouloir complètement gâcher l’atmosphère.

Finalement, j’ai décidé de me procurer un modeste plaisir en faisant la remarque suivante, qui n’a aucun sens négatif en soi :

L'auteur du roman « L’honorable partie de campagne », cité dans un courriel du 27 février 2016, s'appelait Thomas Raucat. C'est un pseudonyme littéraire construit à partir de la phonétique d'une expression japonaise : « Et si on s'arrêtait là? » Par ailleurs, le vrai nom de ce monsieur était Roger Poidatz, et il n'était pas ambassadeur mais aviateur. Quant à son histoire, elle a beaucoup déplu au Japon, et la fin n'est pas drôle du tout.

Framboise Sagan


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29 FEVRIER…

Une journée de «  rab »… Mais après tout, chaque journée qui s’écoule, n’est- elle pas une journée de «  rab »..  Pour moi, oui, qui suis en «  sursis » depuis près de 60ans…
Alors, il m’arrive souvent de remercier mon «  Ange gardien »…et notamment quand il me tire d’un sale moment… Vous vous l’appelez  comment (grand architecte ?), ou peut-être ne l’appelez- vous pas ???  Présent et fidèle, même les 29 Février… Je crois même que jour de repos, il connaît pas..

Aujourd’hui, me suis réjouie, à 6H00 du matin , de découvrir la si touchante attention de FANNY  T.  relative à la bourdaine.. Mille Merci, FANNY… (d’autant plus que ce que vous ne saviez pas, FANNY , c’est que j’ai fait stage  de teintures végétales et aime expérimenter avec de nouvelles plantes…Donc j’essaierai avec la bourdaine)… Aujourd’hui, une fois de plus, je m’interroge sur  le «  hasard » !!!

Aujourd ‘hui, comme ces autres jours de février, juste laissé vagabonder mes pensées, sans recherche quelconque…! Que ça fait du bien !!!  Et au lecteur, à prendre ou à laisser…
29 FEVRIER et tous les jours de février, ce fut aussi cela, partage et échange, même si pas au goût de toutes et tous…Pas pour rien que la touche « SUPPR » existe…
Aujourd’hui  encore, je m’étonne…et vous tous, vous m’avez étonnés…
Aujourd’hui,  me sens rassurée… Encore du spontané en moi, pas encore formatée… Et de  vous, je retiens :  que de diversité !!!!

Aujourd’hui, journée glaciale au dehors, et à l’heure d’écrire pour 29 FEVRIER, comme un poêle près de moi, qui dégage de la chaleur..
N’était- ce pas cela, le souhait de JC BOILEVIN, de créer de l’humanité, et du partage, durant ce mois de février ???

JEAN CHARLES, objectif atteint ! en ce qui me concerne.. Merci de ce temps partagé à relier le monde, à connecter les gens entre eux….  Aujourd’hui 29 Février, 21ème siècle, à l’ère de toutes les communications à vitesse grand V…. Que de manque de communication réelle…
Aujourd’hui ,  me sens juste un peu triste d’attendre 2020 pour la suite…Mais rassurez- vous…

Pour le cap que je me suis fixée pour tous les aujourd’hui qui vont suivre, le carnet de bord ne devrait pas enregistrer grands moments de tristesse… Allez, cap vers l’avenir à toutes et tous….Tenez bon la barre… Evitez les écueils…. Et RV sur l’île 2020, celle où il existe un 29 février …..
 
En attendant,   Portez- vous bien !!!
 
Dominique D…
 
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Bonsoir à tous, bonsoir à Jean-Charles voici mon dernier texte pour ce projet "29 jours". Grand merci pour cette superbe aventure.
Bien amicalement à tous les écrituristes. Brigitte
 
"Il nous restera ça", voici ce soir que s'invite "Grand Corps Malade" avec son dernier album sans que je ne l'ai invité. Imprévu, au moment de me mettre devant mon petit clavier. Ma foi, il y a compagnie moins agréable, voix moins chaude et profonde, et textes moins savoureux, aussi j'accueille.
Immédiatement des yeux bleu, une silhouette dégingandée et une sourire craquant se forment à mon esprit.
Le Fabien est quasi devant moi, et voilà que toute sa poésie s'invite, ou plus exactement toute LA poésie s'invite.
Viendrait-il par hasard rendre hommage à quelque chose ou quelqu'un ? Ben oui je crois que c'est à ce 29 février, et surtout à ce projet "29 jours".

Songeant tout d'abord à Bobin, je ne me transporte pas trop loin en pensée car "le bout du monde et le fond du jardin contiennent la même quantité de merveilles" a-t-il précisé. Ce sera donc le jardin où Guillevic dépose ceci ": un brin d'herbe, après tout, c'est bien assez superbe pour un grand rendez-vous". Ma touche personnelle sera d'ajouter une petite perle de rosée sur ce joli brin déposé ici. C'est fête tout de même, pas de bougie pour finir l'aventure des 29J mais une touche de lumière posée virtuellement là, sur la tige verte offerte. Oui, ça va bien pour cet évènement qui est tout sauf chagrin.

L'accompagnement musical bien sûr sera "un chant mystérieux tombé des astres d'or". Non, il ne s'agit pas d'étoiles qui pleurent Aujourd'hui est joyeux, il est question de belles notes descendues du firmament comme celles captées "un des soirs bleus où j'ai filé par les sentiers". "Le mot poésie est un mot oiseau" dit George Jean, aussi plusieurs virevoltent ici au milieu de ces notes célestes. Et nous resterons là à écouter, persuadés qu'au delà des oiseaux de toute façon "on restera plus d'un à continuer de faire résonner quelques cordes vocales têtues... quelques grammes de poésie" comme indique ce cher Grand Corps Malade. Les sons sont bons tout comme les mots, gorgeons en nous ce soir, sans modération.

Et puisque monsieur Arthur R se met de la partie, je me permets de lui emprunter "un robe de grand vent" histoire d'honorer l'instant par une tenue légère. Me mettant sur mon trente un, j'éviterai "les poches et godillots perçés" même s'ils me font tant rêver, que leur évocation me picotent la peau comme des épis de blé. Cette "petite robe de fête" digne du C Bobin, sera accompagnée d'un parfum où les fragrances seront tilleuil et chèvre-feuille émant directement des végétaux environnants. L'odeur subtile me fera mumrurer "mais qu'est ce qui me trouble au fil de l'heure pâle". Je sentirai alors que "mon coeur gonfle de graînes éclatées". Et je resterai là, "je resterai émerveillée d’un amour invincible toujours présent" digne d'Andrée Chedid.

Pour poursuivre et saluer définitvement nos Ecrits et dame Poésie, notre invité d'honneur qu'est Fabien concluera
"il nous restera ça, à regarder devant en appréciant derrière"
 
Brigitte
 
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Cette nuit mal arrimé, secoué, désenchanté, mon aujourd'hui veut en être quand même, veut coiffer le poteau, embrasser la mariée.
Un cormoran doucement ce matin le libère.
Mon aujourd'hui écarte alors les ailes très lentement à la façon du cormoran.
Les quolibets, les retards, les doutes hésitations, les questions glissent comme billes de plomb sur le terrain gelé d' une cour de récréation.
La cour où Boilevin et ses amis tout le mois se sont divertis.
Mon aujourd'hui sourit.
Merci les amis!
 
Fanny
 
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Quand hier soir j'ai éteint la lumière, je l'ai fait avec scrupule. C' est pourtant déjà un instant qui toujours suscite un retour sur moi-même.
Je ne prends jamais en main la poire qui court le long du fil de la lampe de chevet avec un coeur insouciant.C'est un geste raisonné j'irais même jusqu'à le dire maîtrisé. Il s'opère, à cet instant, un soupesage qui doit réunir au moins trois points et les mettre d'accord. D'abord est-ce le bon endroit pour interrompre la lecture ? Est-ce assez tard pour ne pas me réveillez trop tôt ? Est-ce que j'ai sommeil ?
Et hier soir la réponse oui à cette question l'emportait sur toutes le autres, pas de place pour le moindre conciliabule, il fallait céder à la fatigue, et se résoudre à n'avoir pu donner un peu d'attention au 29 février et le célèbrer avec quelques remarques avantageuses ou pertinentes. Je le regrette, mais j'espère que le portillon (celui dont parlait Fanny dans son 28 février) est resté battant et que je peux adresser un au revoir à tous ceux qui contribuèrent aux 29 Jours de fevrier 2016.Inconnus les uns aux autres, nous avons en commun que le temps consacré à l' écriture nous donne un territoire glorieux même si nous y sommes que des rois et des reines en bonnet de coton...

Edith

dimanche 28 février 2016

28 février 2016

météo des mots du dimanche 28 février
 
Aujourd'hui Méfiez vous
des Dimanches Bissextiles  !...

6 h 30

 À côté de l'ordinateur la pochette du dernier disque de l'Achéron dédié à Marin Marais. 6 mois que j'attendais la sortie du disque après le concert du mois d’août à Saint Jean de Belleville, dans une adorable petite église baroque de la Tarentaise. Trois jours que je l'ai acheté en compagnie d'A. Trois jours que je n'ai pas eu le temps de l'écouter.

 Ce matin, enfin !

 Évidemment, j'ai égaré le CD dans le fouillis des papier et, bizarrement, je le retrouve sur la table de la cuisine. Je me dirige vers la chaîne, dans la salle de séjour. Là, à croire que je n'arriverai jamais à écouter le disque, le lecteur de CD refuse de s'ouvrir. Coincé encore une fois. Dépitée de ne pas pouvoir savourer la qualité de l'enregistrement, je me rabats sur mon ordi. La guigne me poursuit. Impossible d’enlever le DVD Twin Peaks. Après plusieurs tentatives, j'arrache des entrailles de l'ordinateur le DVD récalcitrant et insère avec délicatesse la merveille des CD.

 Emportée par le souvenir des « Voix humaines », c'est cette pièce que j'écoute en premier (piste 13), encore et encore, puis un peu plus sage, je reviens à la piste 1. La magie opère toujours. Ces basses continues qui me bouleversent, ces violes qui résonnent en moi, me voilà rêvant à la danse des prairies vallonnées, à un ciel ignorant l'acier des nuages, aux herbes folles et aux étangs inventant le tourbillon des souvenirs ...

 Merci François de me permettre aujourd'hui de débuter ce dimanche 28 février dans la beauté.

Marguerite

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28 FEVRIER

Aujourd’hui, le vent du Nord
 me dissuade  d’affronter le dehors…
J’ai de quoi me divertir à l’intérieur
Des idées, et plein d’ardeur…
Mallarmé à poster pour Marie Jeanne
Son poète préféré, avec un texte sur cellophane…
Pour ZOE, prépare  envoi Art postal
« Chouette » Anniversaire, rien de très spécial
Envoi Z comme Zentangle pour Laura
Dans la semaine, elle l’aura…
Envoi Haïku pour Tonia
Sur thème musique pour donner le LA
Je brode mon épingle « grigri »
Au point de chainette, avec fil gris
Dehors, le bambou s’agite et se plie
Sur la pelouse, des pâquerettes engourdies..
Tiens ! faut pas que j’oublie mon repassage
Bientôt aujourd’hui tournera sa page…
Mais avant, dimanche et  l’heure sacrée du thé
Je crois que je l’ai bien mérité…
Consolation de ce mois de février
Qui nous  rajoute une journée !!!!


Dominique D

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aujourd'hui 28 !
Mon aujourd'hui cogne à la porte de celui des autres, en équilibre sur le fil tendu de cette fin de février.
Mon aujourd'hui entend leur voix, le chant du portillon qui les bouscule, allez allez, le fil se raccourcit, achevez, concluez, livrez.
Mon aujourd'hui regarde en-dessous des nuages, cherche un rayon.
Mon aujourd'hui fait la bascule, se noie déjà dans le silence du mois de mars.
Mon aujourd'hui se dit: encore demain pour essayer.


Fanny

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Bonsoir Jean Charles, voici ma contribution transmise les pieds dans les pantoufles pour ce dimanche. Amicalement. Brigitte

La journée d'Aujourd'hui n'est pas encore finie, et puis le mois de février non plus. Il y a ce soir, il y a demain encore.
Je viens de rentrer d'un chouette concert et mets mes pantoufles avec grand plaisir pour dérouler les heures à venir d'ici le coucher, me voilà bien confortable. Oui, le vent glacial ce soir donne à penser que de la région Centre nous nous sommes transportés en Sibérie. Et me voilà à pianoter.

Dans la série des "il reste encore un peu de temps" je me réserve le grand luxe de laisser s'égrener les heures et le jour à venir tout en douceur, fantaisie et calme absolu. J'ai un roucoulement intérieur rien que d'y songer.

Ce soir, peut être ce sera un film sur l'écran, pas besoin de sortir mais évasion par la petite lucarne.Il me faut juste trouver le bon à visionner car pas branchée côté antenne TV. Mes réserves sont telles et mes provisions suite aux passages à la bibliothèque, que lorsque l'envie me prend en général je trouve de quoi la satisfaire. Je compte sur ma bonne étoile pour m'offrir le meilleur pour cette soirée. Et confidence (à ne pas répéter comme il se doit) je crois bien que la séance va se dérouler avec une p'tite couverture sur les genoux, de bonnes chaussettes aux pieds, une boisson chaude avec miel. Et, cerise sur la gâteau, le stress less en position relax.Il y a quelques avantages tout de même lorsque l'on est devenue grand mère et une figure à tenir pour honorer celle-ci !
Comme je m'accorde la pause côté activité ménagère, artistique, et la liberté de bifurquer vers ailleurs et autrement à tout moment ... peut être que mon bouquin finalement viendra bousculer mon projet de cinéma maison. Mais la fantaisie ne m'embarquera certainement pas à enlever mes chaleureuses chaussettes et ma grosse polaire tue-l'amour, ça c'est sûr !

Le jour spécial bissextile, va vraisembleblement se dérouler dans une posture aventurière mais de salon. En effet, après une soirée douillette à la maison, ne pas y aller trop fort le lendemain. On sera encore en février, donc on reste au foyer. Ayant prévu de partir au printemps pour investiguer quelques lieux éco-citoyens, il faut préparer l'expédition. Chercher là où nous aimerions aller nous installer à trois amies n'est pas mince affaire. Voilà ce qui s'inscrit au programme à l'âge de la retraite, lorsque jeune on a vécu avec conviction l'époque du "peace end love". Fidèlité aux idées généreuses d'alors mais avec la naïveté en moins, la maturité en plus. Il s'agira de rechercher adresses, bons tuyaux, connaisssances de connaissances à dénicher via le net, les messages.... Le siège de bureau, le calepin, le mug de thé seront vraisemblablement sollicités. Mais qui sait .....

Ce dont je suis quasi certaine c'est que je m'accorderai la pause au niveau "fée du logis", il n'y aura pas d'affaires ménagères demain. Tant pis pour les provisions à faire, la lessive à mettre à tourner, le lave vaisselle à vider. Comme cette journée s'ajoute en quelque sorte, j'ai décidé qu'au niveau des exigences de la maison il y aura soustraction. Mon lundi sera comme un dimanche, tout simplement. Ce sera prépa au circuit de mai ou bien improvisation totalement autre. Ce qui est certain c'est que pour ce mois où cette année il y a un jour en plus, il est important d'accorder une semaine où il y a un jour en moins.
A savoir que pour moi, il y aura un 29 ème jour et une semaine à 3 jours chômés. Oui, celle qui s'ouvre aura donc deux dimanches, avant de passer au mardi.

Et là, totale inconnue, il y aura tout réinventer car la bascule sera effectuée et nous serons sur mars !

Brigitte

samedi 27 février 2016

27 février 2016

aujourd'hui   INA  message vocal d'André M.
pour André M. a faire passer

Nous sommes le 27 février, la fin du mois est proche, même si comme nous le savons il a un jour de rab...mis là pour rattraper des minutes perdues ailleurs tout au long des jours. Le mouvement de la terre doucement chaque jour nous grignotte du temps. Pourtant, parfois il arrive que le temps pèse...y'en a trop...on ne sait pas quoi faire de lui.
Chacun alors le charge de ce qu'il a sous la main. Les jeunes filles y placent de la langueur, les chômeurs de l'acrimonie, les abandonnés du chagrin, les oisifs de l'ennui, les insatisfaits de la déprime, et les hyper-actifs, eux, courent après. Il est très difficile d'être en accord avec le temps qui nous est "imparti", car il se répartit  mal sur la durée de la vie.
Quand on m'a présenté le blog "29 février", il m'a été donnée des exemples de contributions, en particulier celle du 10 février d'Antoinette, qui m'avait touchée. La sincérité de son "trop plein", devenait un encouragement pour moi, elle s'appropriait sans détours un espace de liberté qui dessinait son être dans son rapport au temps. Ce n'est pas tant le thème de son propos, bien que le temps nous hante tous, qui m'a le plus retenue, mais la manière et le ton qui étaient remarquables. Elle osait les mots.
Donc si le blog pouvait être cela, alors oui, il fallait en être ! j'ai connu quelques ateliers d'écriture...avec les retours ennuyeux nimbés de leur voile littéraire, ceux-là je les ai abandonnés. Mais le blog c'est bien, on peut pousser son cri, chacun s'en saisit ou pas, ainsi il conserve la fraîcheur de son identité.
Enfin après tout ce préambule voici le vrai de mon propos : Antoinette n'écrit plus....alors ?


Edith

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27 février

Il y a des jours  riches en rencontres… Des jours comme cet aujourd’hui…
 Je découvre L.B. artiste plasticienne et 3 de ses œuvres….
Une rencontre qu’elle organise, en préambule de son exposition TRANSPOSITION prévue en septembre… Curieux cheminement qu’elle propose, cette fois ci,  aux Vendômois…
Plaisant de l’entendre parler de ces « dons » de chemises fin XIXème, en lin, en métissé, en chanvre, à qui elle redonne une autre vie… Mes yeux se promènent sur ses créations qui se meuvent lentement dans l’espace….presqu’un chuchotement des âmes qui ont habité ces vêtements résistant au temps…et qu’importe si rapièçage et raccomodage…L’usure du temps… les émotions sont communiquées, elles sont aussi communicatives…
J’y apprends que les vêtements étaient  tous marqués à l’époque (souvent initiales brodées) pour qu’on s’y retrouve, lors de la lessive  au lavoir… Aujourd‘hui  a un air d’autrefois…Et voilà que Autrefois est présent aujourd’hui…Préserver la mémoire de ce qui fut….
Comment ne pas craquer à l’évocation d’art textile, de broderie,  de textures, de matières…
Avant et après, nous échangeons quelques mots… adresses mail…
Il est alors évoqué Festival du mot de la Charité sur Loire,( çà, ça va parler à Brigitte…) et de l’expo de livres d’artistes qui s’y tiendra…. Quelques échanges d’idées, de technique de cyanotype..
Je ne quitte pas Vendôme sans être allée voir, en vitesse, la Chapelle St Jacques, qui accueillera la TRANSPOSITION en septembre prochain….(à partir du 10..)
Aujourd’hui, vous donne un bon conseil…notez dans vos Agendas cette expo...  Et cerise sur le gâteau…On a le droit de toucher les œuvres !!!!!

Aujourd’hui, j’ai fait faux-bond à mes copignardes de « COLLIMAGES », mais me ferai pardonner en partageant, d’ici peu, avec elles,  cette « rencontre » du jour..

Dominique D.

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éveil
 
un œil
un œil qui s'ouvre

un bras qui se déploie sous les draps
la main trouve la femme allongée à côté
ses cheveux
caresse
odeur capiteuse de vanille et de rose

une jambe dehors
deux jambes
un pied par terre
deux pieds

l'armoire
le coin du lit
comme des bouées pour se repérer dans le brouillard

la porte de la salle de bain
le bouton de la radio
Baby you can drive my car
quand j'allume la radio ce sont toujours les Beatles qui chantent
Yes I'm gonna be a star
les matins comme ça
Bip bip mmm bip bip yeah

l'eau coule sur mes épaules, sur mon dos
sur ma queue qui frétille
je souffle comme un cheval
rincement de bouche

j'ouvre le deuxième œil
j'ouvre la fenêtre
la brume monte du sol
du creux là-bas la rivière en crue me salue
un soleil paternel veille sur tout cela
l'air frais emplie mes narines, mes bronches, mes poumons
mon ventre mes bras mes jambes mon corps entier

j'ouvre mon troisième œil

bonjour

27 février, Jean-Charles


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Bonsoir Jean-Charles, contribution pour un de ces derniers de février. Bonne réception, bien amicalement. Brigitte

Ajourd'hui, pas de soucis pour faire un petit écrit.
Je ne résite pas, je prends le clavier bien tempéré
pour me lancer à raconter ma journée en créativité.

Préparer les ingrédients:
Déposez tous les tubes de colle dans un petit plateau, empiler des magazines en quantité de différents genres (en avoir un grand stock plein une étagère), disposer côte à côte emporte-pièces, ciseaux crantés, ciseaux ordinaires, petits ciseaux extra fins, rassembler dans des pots spéciaux un bel éventail de feutres variés, dans un autre disposer ceux qui sont spéciaux genre aquarelle, bien sûr ranger au centre de la table les grands formats papier de 35 X 70 en nombre adaptée aux inscrits. Convenablement posé devant chaque place, le A4 où est donné le thème à traiter. Ne pas oublier les poubelles à papier, les tasses pour le thé, les coupelles pour les grignotis. Ah oui, brancher la bouilloire, débrancher la sonnerie du téléphone.
On y est !

Recevoir les "artistes" :
Accueillir un par un les participants, leur permettre de déposer sacs, manteaux, de déballer les friandises, de rajouter quelques revues, voire d'enfiler leurs sur-chaussettes, d'apporter pour partage leurs derniers cartons d'art postal ou oeuvre patchwork, ou bien encore livret d'écriture, selon les talents variés en présence. Appréhender l'espace pour chacun, afin que l'aise soit là, les coudées franches, et surtout l'espace voulu pour étaler les "ingrédients". Rester présent aux premières notes qui se jouent, en se donnant des nouvelles, évoquant les "bons tuyaux" pour sortir, voir une expo.... Rester vigilante afin que les circulations restent libres pour la pause possible, veiller à l'accès au lieu d'aisance pour chacun, les torchons disposés sur le lavabo. Puis donner le top départ, repréciser le déroulé, l'horaire de fin.
On est prêt !

Choisir les bons ingrédients :
Lire attentivement le thème du jour pour l'inspiration, y rester bien présent, se préparer à être concentré durant deux heures trente en silence. Vivre le moment des sélections avec grande attention, dégager, découper, déchirer à son gré pages, images, mots parmi les magazines à disposition, suivre impérativement le fil de l'attirance. Rassembler les heureux documents sélectionnés en vrac sur le plateau perso prévu à cet effet. Ne pas hésiter à prendre de belles quantités, tout en sachant que l'on pourra revenir aux réserves à tout instant. Les sourires, coups d'oeil à côté sont recommandés, les signes de complicité vivement respectés. Elever la température ambiante de plusieurs degrés de confiance, d'amitié est décisif pour un bon départ. Etre présent au sujet, ne rien vouloir d'autre que se laisser guider par l'inspiration, et voilà l'heure de se lancer sur l'espace blanc du grand feuillet. Elles est là, elle est arrivée.
On y est, on se lance !

Oeuvrer sans discontinuer:
Découper les morceaux choisis, les disposer selon l'angle, le voisinnage, les couleurs, les sujets représentés, ne pas hésiter à les laisser danser librement, suivre un rythme, une forme qui se déssinent sans besoin d'y vraiment songer, accepter de se laisser faire par ce qui vient, ce qui tombe sous la main. Les produits sélectionnés sur chaque plateau sont bons, la Muse bienveillante et présente. Etre témoin de se qui prend forme sous ses doigts, s'assurer que la dose de colle soit juste, et puis  recourir sans lésiner aux effets de découpe, aux petits plus apporté par la touche de feutre, ou encore le papillon , le soleil, la dentelle .... réalisés avec les emporte-pièces. Oublier le temps, les tracas, le reste du monde, le hier, le tout à l'heure, mais pas besoin de s'y contraindre, selon les expériences passées c'est incontournable, automatique.
On se (re)trouve si bien au coeur du mystère de la création !

Fignoler les derniers accords:
Reprendre présence dans la salle, reculer, s'approcher, repartir, revenir à son feuillet. Ajouter la touche de couleur, courir après le petit morceau d'image qui donnera cohérence, équilibre à l'ensemble. Appeler à corps et à cris ses complices embarqués dans cette aventure, pour dénicher le petit écureuil, l'étoile bleu acier, le coeur couleur parme, l'oiseau vert vif, le petit angelot blanc ... qui donnera le petit plus final. S'ouvrir tout grand à l'effervescence ambiante, les soupirs d'aise, peut être la tension au risque de ne pas pouvoir boucler à temps, roucouler à ces derniers instants puissants si jouissifs, tellement rassembleurs pour le groupe. Rendre gaîment commentaires, rires et attérir du beau voyage créatif. Aller accrocher son tableau sur le grand paravent, et après rangement succinct, s'asseoir pour la phase suivante.
On revient doucement à l'ici et maintenant !

Conclure en rapprochant les témoignages :
Ecouter, ou relater selon son moment ce qui vient de se vivre. Situer l'image ayant présidé au démarrage pour bätir la composition, expliquer comment d'une direction on a opté vers une autre par exemple, dire pourquoi d'un choix improbable une avancée dans l'évidence s'est inscrite. Bref, raconter l'aventure vécue en restant dans l'esprit de bienveillance, la conviction de ne pas recevoir, ni émettre de jugement. Etre convaincu que 'l'enfant" qui vient d'être conçu là, mérite d'être accueilli, reconnu dignement. Se réjouir tous ensemble sans forcer, juste au plaisir d'avoir vibrer en choeur lors de cette traversée. Arriver au moment où les photos de chaque composition se font pour envoi ultérieur , puis décrocher son tableau, renfiler le manteau, se dire au revoir chaleureusement oeuvre sous le bras.
On y reviendra c'est certain, on y repensera c'est assuré !

Voilà comment s'est déroulé l'après midi de ce samedi 27 février, pour six personnes s'adonnant aux joies de l'activité artistique de collagiste, appréciant les retrouvailles amies dans la chaleur de mon salon aménagé en atelier pour l'occasion.
Pur bonheur pour moi, sans autre prétention que de vivre bien ensemble, s'exprimer au mieux de ce que l'on est, être attentionnés à ce qui est produit sans course à la performance. Car le secret est essentiellementt de se placer au coeur de notre vérité, telle qu'elle est. Et ça me plaît !

vendredi 26 février 2016

26 février 2016

podcatastrophe du 26 février sécurité sociale
 
Aujourd'hui, " il faut garder les siens en liesse " (P. Alechinsky  )

Bonjour écrituriste , la langue d'André a fourché de travers  en empruntant les mots de P. Alechinsky
la bonne formule est inscrite en dessous et l'ancien mail n'est plus a considérer ,ça pourrait dérangerles papillons en Amazonie ...
"rendons aux citations les mots qui leurs appartiennent "
 
Aujourd'hui,
"on est prié de  garder les siens en liesse "
(P. Alechinsky  )
26 février 2016,

Aujourd’hui 4 minutes de plus d’ensoleillement qu’hier..
Si on multiplie une moyenne de 4mn par 26 jours,  on obtient plus d’une 1heure et demi d’ensoleillement depuis le début du mois…. Vous en êtes- vous rendu compte ??? Moi, oui !
Ces petits bouts mis bout à bout…Alors j’imagine, dans une vie, des petits bouts d’ensoleillement, des petits bouts de bonheur, des petits buts d’émerveillement… mis bout à bout…

Aujourd’hui, comme hier et comme demain, le temps s’égrène…Et si le temps semait des graines en s’égrenant !!!
 Graines de citrouilles pour  les Cendrillon en attente de carrosse, graines  de petits pois pour les princesses qui rêvent de long sommeil,  graines de malice pour toutes les petites Alice, graine de pavot pour toutes les petites Margot…graines de bourdaine pour le  jardin d’AYDEN…
Graines de potiron pour les mirlitons, graines de fantaisie pour les amies,  graines de monarde  pour les copignardes, graines de poivrier pour les adeptes de 29 février…
Finalement, qu’importe la graine, pourvu qu’on ait l’ivresse !!!!
A l’heure où la planète TERRE est en sursis, semons nos graines d’Espoir…
Mais comment en suis-je arrivée là, aujourd’hui… ???
Sans doute quelques graines de folie, semées sur mon chemin… Ah ! que le hasard fait bien les choses !


Dominique D.

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Bonsoir, Voici à la sortie d'un spectacle ma contribution tardive pour ce aujourd'hui à l'heure de demain. Amicalement. Brigitte

A la lumière de cette expérience du projet "29 jours"


abécédaire des ajourd'hui en authenticité

brassées de beauté, de bienveillance

caracolades créatives sur clavier

divine détente au détour

émerveillement de cet engagement écrituriste

fabuleuses fantaisies filées

gloire à la générosité et la gaîté

humanité hautement honorée

intenses et incroyables instants

joyeux jeux jubilatoires

kaléidoscope, kyrielle de kifs


lumineuses lettres et locutions

majuscule de mots magnifiés

nue, nature pour les narrartions

optimisme oser l'ouverture 

pointage du petit, pour passage vers paradis

quiète quête du quoi, du qui

ritournelles ronronnantes en rimes

sensibles solidarités souriantes

traversées textuelles en tendresse

unité, univers unifiés 

vivre en volupté verbale

"writter I am", waaahou, wawahou

"xyz" réservés pour talents XXL (joker)

yes en yin, yes en yang, yoga du yin, yang

zigzags, zut, zut et puis .... zénitude !


Brigitte F

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Instant gourmand
ce matin
4 heures
la fenêtre recueille l'écho des oiseaux

digestion éloquente
cannelle citron gingembre
l'eau tiède évapore le miel

nous deux
instant gourmand

Marguerite C

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Bonjour, on est le 26 février 2016. Il a commencé comme un petit jour normal, mise en route un peu lente et le reste sans précipitation !
Activités de routine, avec lecture des journaux, jusque là rien pour me ragaillardir l'entrain, quand tout à coup je suis tombée sur le sourire de ma journée.
Il y a une heure, je terminais de parcourir M le magazine du Monde, et là en avant-dernière page, une information insolite qui tout de suite devient comme une rencontre. Il y est rapporté que Gérard Fromanger (il expose actuellement au Centre Pompidou Paris ) est "un inconditionnel des peintres du dimanche" et qu'il collectionne des photos les representant eux et leur chevalet, en action sur le motif.
Il témoigne en ces mots parlant de ces peintres : "j'admire ces hommes et ces femmes qui cherchent à être le plus juste possible, ils ne truquent rien, ils y croient, il n'y a aucune malhonnêté, aucun carriérisme, aucun calcule ou cynisme, c'est une source d'eau fraîche qui résonne profondément en moi."
A ce point-çi, vous avez déjà commencé à croire que moi aussi je pratiquais le plein air artistique, et que j'étais prête à m'identifier en reconnaissant dans ces lignes la justification d'un loisir qui porte à sourire. Mais non...non, c'est que moi, avec le même attendrissement je collectionne leurs toiles, mes murs sont couverts de toutes leurs maladresses appliquées, de leur naïveté sincère, ou d'une gaucherie qui cherche un élan. C'est ce qui me plaît en eux et que je recherche.
Pour les découvrir je cours brocantes et vides-greniers, très tôt le dimanche matin.Chaque trouvaille, arrachée souvent au pire abandon de l'indifférence me donne l'impression d' une sorte de sauvetage propice à une rêverie. Délaissant les bouquets de fleurs, je m'intéresse un peu aux portraits, mais surtout aux maisons, voire aux paysages. Les lieux de l'enfance, les maisons de vacances font de bons sujets, on peut souvent percevoir ce qui liait le peintre à son motif, et ce qu'il voulait s'accapparer, c'est la part la plus captivante pour moi . Les lieux d'histoire sont rares, ils sont délaissés au profit de visions plus simples et plus intimes.
Leur valeur marchande ne rivalise bien sûr pas avec l'attachement que je leur porte, ils me tiennent compagnie. Je les aime.Et l'article apporte un témoignage sur l'autre face d'une même réalité.


Edith


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« Aujourd’hui il faut relire Pasolini », me recommande une professeure de lettres du lycée Paul Eluard de Saint-Denis.
Visiblement, c’est une nécessité partagée par de nombreux lecteurs, car impossible d’emprunter Les Ecrits corsaires, les bibliothèques que je fréquente ont toutes été dévalisées de leurs exemplaires. Zut ! Moi qui comptais dessus pour vriller février !
Heureusement, il n’y a pas que Pasolini pour éclairer nos jours ! Et si on veut les égayer, mieux vaut compter sur d’autres.
Je m’éloigne donc du conseil de lecture et vous propose d’aller voir du côté de La Femme dans l’auto avec des lunettes et un fusil.  Rien, que le titre, programme suivi scrupuleusement par Sébastien Japrisot chapitre après chapitre (I/ La Femme, II/ L’auto, III/ Les Lunettes, IV/ Le fusil) en dit long sur le caractère délicieusement loufoque de ce polar rocambolesque. (Un long dimanche de fiançailles du même Japrisot vaut le coup d’être lu aussi, vous serez entraînés par le style et le suspens de ce récit de guerre, cependant n’espérez pas enchanter février avec. C’est lui qui vous aura !)
En ces temps de commémoration de 14-18, ouvrez La Main coupée. Et régalez-vous ! Oui, sans blague, vous vous éclaterez ! C’est pas Verdun mais la Somme. Vous n’apprendrez pas comment Cendrars a été fait gaucher, par contre vous saurez tout de la matelote d’anguilles, du canotage, de l’art et la manière de dresser les caniches et de traverser tout Paris avec une compagnie de chevaux.
Pour que la bonne humeur l’emporte définitivement sur la bile noire, prenez les tribulations des occidentaux au Japon, L’Honorable partie de campagne de l’ambassadeur français Philippe Raucat par exemple, ou La Métaphysique des tubes d’une fillette à l’humour belge, devenue célèbre sous le nom d’Amélie Nothomb. Stupeur et tremblement vaut aussi son pesant de rires, paraît-il, mais ne l’ayant pas lu, je ne peux l’attester.
Que les amateurs d’humour dada lisent les conférences de David Wahl, le Traité de la boule de cristal et l’histoire du manchot (là j’ai oublié le titre). Ou même, si l’occasion s’en présente, allez l’écouter ! Effet Shadock garanti, la science en plus !
Février étant le mois des crêpes, goûtez l’Omelette au sucre, vous vous offrirez une bonne tranche de rires !


Lucile

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Encore un Aujourd'hui qui se déroule.... Bonne fin de week-end !

Agnès


Toboggan vers Mars

Aujourd'hui
j'ai vu les nuages

griffer le ciel
et le gris se déchirer
en perles de papiers froissés
vers l'horizon
où les rochers arriment
la tempête apaisée


Aujourd'hui
j'ai pêché la plume
grattant les étoiles
vers l'avenir paisible
d'une glissade
sur les versants de Mars

jeudi 25 février 2016

25 février 2016

la Vigne taillée de Février , de vin remplira nos tonneaux



Aujourd’hui j’ai vu un magnifique spectacle à la mangeoire des Granges Morand à Albiez-le-Jeune, en Savoie.
Alors que la lumière matinale se faisait plus franche sur le jardin et la température plus douce, un trio de mésanges charbonnières, cravatées de noir, ouvrit le bal. A une distance raisonnable de ces querelleuses se tenaient leurs cousines les nonnettes. Opinant de la calotte, elles sautillaient de branche en branche jusqu’aux boules de graisse. Une sitelle torchepot, fantomette à cape grise, masquée d’un loup noir, glissa, la tête en bas, le long du tronc de l’érable. Elle briganda la mangeoire. Elle martelait la boule si vigoureusement, tout en s’y cramponnant, que celle-ci oscillait comme un pendule affolé.
Un pic épeiche coiffé d’une iroquoise écarlate vint mettre de l’ordre. Il avait prévu le coup, progressant à couvert depuis le bouquet de saules en contrebas. Tous les passereaux s’envolèrent à l’exception d’un rougegorge. Celui-ci avait vu rouge ! L’intrus s’était introduit sur son territoire. Je crus qu’il allait lui voler dans les plumes. Mais l’assaillant était trop fort, le rougegorge déguerpit. Fusèrent alors les mésanges charbonnières qui n’ont peur de rien et qui ne tardèrent pas à se disputer entre elles le régal, agitant rageusement l’éventail noir de leurs ailes. Comme on bougea dans la maison, le pic s’envola. C’est un géant craintif. Puis tout redevint immobile.
Un moineau pointa le bout de son bec. Elégant dans son habit de mariage aux nuances variées de blanc et de brun. Mais un rien maladroit ! Une mésange bleue se mêla à ses consœurs à cravate noire. Elle tenait son festin agrippé à pleines serres, guettant par-dessus l’épaule à chaque becquée. Son auréole d’azur et d’argent faisait l’essuie-glace.
Au pied des arbres, un merle, suivi de sa compagne, comme deux vieux, sa baguenaudaient entre les herbes et les feuilles mortes. Un éclat de soleil se profila derrière un rocher : un bruant jaune risqua sa tête rayée et le cou fièrement dressé, franchit les quelques centimètres qui le séparaient des graines. Il se servit en maïs. Or le grain était gros. Le bec écartelé, le bruant se dandinait entre les brins de paille. Malgré ses efforts pour broyer sa prise, il dut la lâcher. Le grain roula dans les fétus. Peu après surgit derrière le même rocher, poitrail vermeil en avant, un bouvreuil pivoine. Le rougegorge eût été là, il aurait encore vu rouge ! La femelle bouvreuil, discrète en sa robe chocolat, accompagnait son mâle. Aperçurent-ils un chat, une ombre dans le chalet, toujours est-il que le couple s’envola, que le merle traversa le terreplein à toutes jambes, le bec tendu comme une lance et qu’un grimpereau se carapata le long du mélèze pour garer son ventre blanc.
Quelques instants après, avec une paisible assurance, un tarin des aulnes cuirassé d’or et d’ébène, foula cette terre de cocagne, sous l’œil vif du rougegorge de retour, qui faisait voler les grains sur la pierre.
Sur le saule, en contrebas, deux mésanges à longue queue, en frac à basques rosé, blanc et noir, enchaînaient les acrobaties. Ces trapézistes hyperactives préféraient la voltige aux graines.
Voilà ce que j’ai vu aujourd’hui, entre 11h et midi, à la mangeoire des Granges Morand à Albiez‑le‑Jeune, en Savoie.
Dans mon jus, y’avait d’la pomme ! Et y’avait qu’ça !


Lucile

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un bon et bel outil

> oui, mes contributions "aujourd'hui " ont mis en route un petit chemin aventureux, celui qui me contraint à me colter aux mots. Pour aider l'entreprise et donner de l'intérêt à ce travail d'écriture, j'ai voulu un bon et bel outil....et là tout se gâte il me tracasse, et me déçoit. Il refuse de s'allumer, puis quand il y parvient de façon hasardeuse, c' est le curseur qui parfois ne veut plus répondre...voir même il disparaît dans un lointain invisible, au-delà des limites où il doit avoir à faire, me laissant démunie et inquiète, tant il s'y attarde.
> cette petite flèche qui, docile, sait se transformer en main quand elle est prête à nous envoyer voir ailleurs, et qui parfois même se ballade intrépide tel un feu follet incontrôlable, se dérobe  à toutes les injonctions que lui envoient mes "clics".

> Je suis retournée voir le magasin...mais très vite j'ai senti que c'était perdu, c'est sur moi que l'on faisait tomber la suspiscion...
> - il marche
> - oui...mais pas tout le temps
> Le monsieur grincheux a vite réussi à se débarrasser de moi, je n'avais envie que de le fuir, d'être ailleurs.
> Aussi, si vous permettez je ne vous en raconterai pas plus. J'espère trouver une meilleure histoire demain, on sera le 26 février;


> Edith

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Bonsoir, voici ma page pour ce jeudi 25 février, à demain certainement. Brigitte

Une chose m'anime plus que tout, c'est animer !

Bon, il était dit que l'organisation est l'invitée d'honneur pour ce jour du 25 février. Il suffisait de le savoir, très vite j'en ai été avertie en simplement laissant tourner un "il faut que je fasse absolument" au gré des mes pensées. De ce fait, il ne fallait plus que m'organiser afin que toutes les organisations à gérer, soient traitées.C'est ainsi qu'il m'a fallu établir la liste des choses à câler et ce fut fait dès potron minet. Vieux souvenir de l'époque où c'étaient 30 000 choses qu'il fallait planifier sur des calendriers serrés avec des moyens réduits. Mais c'était avant hier, dans une autre vie dite professionnelle dont j'ai fermé la porte, avec un bon "ouf" de soulagement je dois le confesser.

Pour l'heure en avant, la joyeuse farandole:

-en 1, pour demain et samedi il y a les ateliers de mes chers collagistes dont il me faut établir le thème. Lumière, ce sera "printemps des poètes, avec ma muse je m'amuse" accompagné de quelques images où pinceaux, air inspiré, boutons de fleurs  doivent donner le "la". Les exemplaires sont tirés en quantité, empilés près pour le premier départ demain 14h30.
Comploter et faciliter, oui définitivement j'aime offrir cela pour que se réunissent des gens en amitié et simplicité.

-et "oup" passons au 2, vite remplir le bulletin d'inscription pour "une scène ouverte" prévue en mars où les deux types d'ateliers que j'anime ferons démonstrtion des activités qui s'y déroulent, où quelques tableaux effectués lors des séances seront donnés à voir par les collagistes ayant oeuvré, où les textes écrits seront lus pour quelques uns sur scène.
Se réjouir des réjouissances à peine écloses, voilà la projection des petits bonheurs de demain se reflétant  aujourd'hui.

-en 3, au delà du bulletin pour se mettre dans les rangs, il reste tout à orchestrer. Allez en route, relancer les membres de l'assoc pour savoir qui fait quoi, qui vient à quoi.... Bon c'est tout simple, il suffit d'établir le projet avec mon "QQOQC" préféré, le fameux "qui, quoi, où, quand, comment" et le tour est joué ! Tout est écrit, y'a plus qu'à attendre les réponses, les compiler, programmer qui fera quoi, qui amènera quoi, qui co-voiturera avec qui, etcétéri, étcétéra.
Méthode en place, le circuit flêché pour la fête promise est un peu comme ouvrir peu à peu un joli paquet cadeau.

-en 4, toujours pas envoyé les clichés des 8 réalisations des séances d'art plastique de janvier, il est plus que temps de m'y mettre. En piste, il suffit de recadrer avec mon logiciel, ajuster la lumière, enregistrer, zipper les photos. Puis il n'y aura qu'à cliquer sur"pièce jointe" puis cliquer sur "envoyer", et l'action est close. Quelques clics et voilà clac c'est fait !
Lorsque l'on s'autorise à s'exprimer sans plus chercher la performance, juste à être, que de tésors naissent de chacun.

- action n°5, là c'est du sportif et du physique. Déplier les tables, déménager les fauteuils, pousser les petits guéridons et déployer ce qui constitue l'atelier pour demain à l'intérieur de mon salon. Le voilà déjà qui vibre des heures de créativité promises pour  vendredi. Les magazines, les feuillets, les tubes de colle, les feutres, les ciseaux crantés à dispatcher sur les tables protégées..... Encore une fois, ça va fuser pour constituer son oeuvre, réaliser avec confiance sur son format 50 X 35 dans le silence concentré, respectueux de ce qui se manifestera sur le papier au gros grammage pour soi et puis pour l'autre.
Bien de quoi être honorée que de préparer la grand messe, disposer ce qu'il faut pour quelques heures de communion.
 

Bien sûr il y a eu aussi la marche, le qi-gong, les activités ménagère et quelques autres mouvements encore pour cet Aujourd'hui. Il m'a fallu organiser d'autres projets encore un petit peu plus qui étaient dans ma liste établie, mais il serait fastidieux de plus les énumérer.
Reste juste à dire qu'être au service de la solidarité joyeuse, des rencontres en humanité illuminent bien un Aujourd'hui !


Brigitte

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25 FEVRIER
Enfin un moment que je m’accorde, aujourd’hui… Prétexte que cette aventure de 29 Février !!!
Comme quoi, quand on veut, on peut se prendre du temps à soi… !!! Le choix est parfois restreint et  douloureux
Que voulez-vous ??? Je suis une femme de « devoirs », plutôt qu’une femme de « droits »…. , poids de l’éducation, d’une époque, d’une personnalité forgée ainsi…
Rassurez -vous… Il m’arrive   de me révolter…. Tiens, aujourd’hui, encore ce fut le cas…Femme de « devoirs » peut- être, mais  plus rien d’une soumise ( ce temps- là est vraiment révolu) et révoltée dès le moindre mot de travers…
Aujourd’hui, plus que jamais, je suis ENTIERE,( au sens propre comme au sens figuré)….. Ouf !!!
Aujourd’hui, comme hier, je ne renie rien de ce que je suis… et demain, espère avoir la force de faire de même….  Accepter des compromis, sans compromission.. la frontière est parfois limite… Rester entière pour garder son intégrité… Pouvoir aujourd’hui et demain, se regarder dans la glace, sans se faire peur et pouvoir accepter le reflet de son image…
Aujourd’hui,  un rayon de soleil, dès le matin, qui dégèle l’atmosphère… 
 Leçon de vie !!
 Avoir un cœur qui sache  réchauffer la froideur ambiante… !!! 
Ai-je aujourd’hui accompli cela ???


Dominique D