Le mois de février est le mois le plus long de l'année, c'est bien connu. La froidure qui mord, la grisaille qui rampe, la déprime qui ronge. Le mois de février est le mois le plus long de l'année, et ce particulièrement les années bissextiles.

Alors ces années-là surtout il nous faut résister. Nous épauler des quatre coins de l'univers. Nous écrire, nous parler. Nous raconter des histoires. "29 jours", c'est l'entreprise qui tord le cou à ce mois sinistre, qui fait vriller février.


lundi 29 février 2016

29 février 2016

Attention !  Aujourd'hui ,
"Dernière levée
avant L'autoroute "


29 février, rien d’exceptionnel en ce jour si exceptionnel, que la tendresse des souvenirs

aujourd'hui
le froid s'est invité

l'ambre et la cendre
abolissent
les instants livides
qui se traînent au ciel

aujourd'hui
dans le bercement du salon
j'écoute le battement
de mes pensées

entre la brume et le feu
les mots chevauchent
le temps de ma mémoire
je suis pleine de leur histoire

Marguerite


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Creuse un autre trou pour mettre la terre du premier
 
Miss van der Rohe évoqua longtemps pour moi une jeune femme architecte née quelque part du côté des Pays-Bas. Il s'avéra que ce personnage, certes architecte, naquit allemand puis devint américain, et surtout fut un monsieur tout ce qu'il a de plus moustachu, puisque son nom était en réalité Mies van der Rohe. Mais là n'est pas la question.
L'une de ses devises fut "Less is more", "moins c'est plus", ce qu'on pourrait interpréter non pas comme "moins on en fait, mieux c'est" mais plutôt comme "le dépouillement apporte beaucoup" ou encore "il ne faut pas confondre la quantité et la qualité". Je ne sais pas pourquoi mais à la clôture de ce "29 jours 2016", l'adage de Mies van der Rohe me trotte dans la tête.

En ce 29 février on peut également fêter l'anniversaire du sapeur Camember.
François Baptiste Éphraïm Camember, sapeur à Besançon, fils d'Anatole Camember et de Polymnie Cancoyotte, régala de ces facéties les lecteurs du Petit Français illustré entre 1890 et 1896.
En effet, né le 29 février 1844 à Gleux-lès-Lure (village proche de Lure, sous-préfecture de la Saône-Supérieure), il ne pouvait fêter son anniversaire que tous les quatre ans. Il se trouva conscrit dès sa cinquième bougie et en raison de sa barbe « déjà belle », il fut affecté comme sapeur, c'est-à-dire soldat du génie militaire. Ce qui, eu égard à sa nature de simplet, se trouva être une belle pointe d'ironie.
Cette simplicité s'illustre, par exemple, lorsqu'il creuse un trou pour y mettre la terre d'un autre... Il est vrai qu’il est alors dépassé en sottise par son supérieur, le sergent Bitur, qui lui reproche de ne pas avoir fait le deuxième trou assez grand pour qu’on puisse y mettre sa terre avec celle du premier.

 
Enfin, c'est le 8 février 1916 à 6 heures du soir que Tristan Tzara trouva le mot Dada. Hans Arp était présent avec ses 12 enfants lorsque Tzara a prononcé pour la première fois ce nom qui déchaîna un enthousiasme légitime. Cela se passait au Café de la Terrasse à Zurich et Arp portait une brioche dans la narine gauche.
Nous célébrons donc en ce mois de février 2016 le centenaire de Dada, un mouvement qui sut s'auto-détruire pour rester immortel.

Jean-Charles, 29 février 2016
 
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Bonjour Jean-Charles,
merci de réveiller nos consciences. J’ai préparé ce texte pour le 29 février.
Amitiés
 
Pierre
 
Rupture.
La dernière fois c’était au passage de la frontière. Mais cette fois je ressens la même chose à l’approche de cette journée. Cette journée n’a lieu que tous les quatre ans.
Tension.
Les autres années il y avait le vingt huit. Et puis c’était terminé. On passait au premier.  On en est resté là pendant trois ans. Cette année le vingt huit va arriver et on devra attendre une journée encore. Attendre, que va-t-il se passer ?
Faille.
J’ai un an tous les quatre ans, lundi 29 février est un espace blanc. Ce jour est réservé à mon anniversaire.  Mais amis viennent par quatre. Les autres années, ils ne viennent pas. En effet ces années là il n’y a pas de 29 février. Tous les quatre ans je me sens moins seul dans cette déchirure temporelle.
Séparation.
Le moment où l’on y pense on ne sait vraiment pas où la séparation se situe. C’est incertain, flou, brouillé. Le brouillard rampant sur la Loire ne permet plus de savoir où est la surface de l’eau. Et puis le froid humide qui pénètre tout. On ferme les yeux et l’on se demande si l’on est au sec ou complétement trempé dans l’eau. C’est si peu ce qui sépare le sec du mouillé…
Départ.
La fois d’avant. Les puristes disent « la précédente fois ». Et puis une fois c’est quoi au juste ? Donc, la fois d’avant c’était une mauvaise année. Il y avait pleins de mouchoirs partout. Des mouchoirs en papier de rhumes et de sanglots… Nicolas n’était pas bien et François, paradoxalement plus en forme… cette année les deux sont plutôt mal en point . Ils vont partir.
 
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Qu’est-ce que j’ai fait pendant ces 29 derniers jours ?

Quotidiennement je lisais les courriels de Jean-Charles avant de les transfèrer à un ami qui s’y intéresse. Je le fais, de temps en temps, avec des commentaires un peu acides vis-à-vis de texte trop « bien-pensants ».

Je suis cynique, mais assez sociable au fond pour ne pas vouloir complètement gâcher l’atmosphère.

Finalement, j’ai décidé de me procurer un modeste plaisir en faisant la remarque suivante, qui n’a aucun sens négatif en soi :

L'auteur du roman « L’honorable partie de campagne », cité dans un courriel du 27 février 2016, s'appelait Thomas Raucat. C'est un pseudonyme littéraire construit à partir de la phonétique d'une expression japonaise : « Et si on s'arrêtait là? » Par ailleurs, le vrai nom de ce monsieur était Roger Poidatz, et il n'était pas ambassadeur mais aviateur. Quant à son histoire, elle a beaucoup déplu au Japon, et la fin n'est pas drôle du tout.

Framboise Sagan


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29 FEVRIER…

Une journée de «  rab »… Mais après tout, chaque journée qui s’écoule, n’est- elle pas une journée de «  rab »..  Pour moi, oui, qui suis en «  sursis » depuis près de 60ans…
Alors, il m’arrive souvent de remercier mon «  Ange gardien »…et notamment quand il me tire d’un sale moment… Vous vous l’appelez  comment (grand architecte ?), ou peut-être ne l’appelez- vous pas ???  Présent et fidèle, même les 29 Février… Je crois même que jour de repos, il connaît pas..

Aujourd’hui, me suis réjouie, à 6H00 du matin , de découvrir la si touchante attention de FANNY  T.  relative à la bourdaine.. Mille Merci, FANNY… (d’autant plus que ce que vous ne saviez pas, FANNY , c’est que j’ai fait stage  de teintures végétales et aime expérimenter avec de nouvelles plantes…Donc j’essaierai avec la bourdaine)… Aujourd’hui, une fois de plus, je m’interroge sur  le «  hasard » !!!

Aujourd ‘hui, comme ces autres jours de février, juste laissé vagabonder mes pensées, sans recherche quelconque…! Que ça fait du bien !!!  Et au lecteur, à prendre ou à laisser…
29 FEVRIER et tous les jours de février, ce fut aussi cela, partage et échange, même si pas au goût de toutes et tous…Pas pour rien que la touche « SUPPR » existe…
Aujourd’hui  encore, je m’étonne…et vous tous, vous m’avez étonnés…
Aujourd’hui,  me sens rassurée… Encore du spontané en moi, pas encore formatée… Et de  vous, je retiens :  que de diversité !!!!

Aujourd’hui, journée glaciale au dehors, et à l’heure d’écrire pour 29 FEVRIER, comme un poêle près de moi, qui dégage de la chaleur..
N’était- ce pas cela, le souhait de JC BOILEVIN, de créer de l’humanité, et du partage, durant ce mois de février ???

JEAN CHARLES, objectif atteint ! en ce qui me concerne.. Merci de ce temps partagé à relier le monde, à connecter les gens entre eux….  Aujourd’hui 29 Février, 21ème siècle, à l’ère de toutes les communications à vitesse grand V…. Que de manque de communication réelle…
Aujourd’hui ,  me sens juste un peu triste d’attendre 2020 pour la suite…Mais rassurez- vous…

Pour le cap que je me suis fixée pour tous les aujourd’hui qui vont suivre, le carnet de bord ne devrait pas enregistrer grands moments de tristesse… Allez, cap vers l’avenir à toutes et tous….Tenez bon la barre… Evitez les écueils…. Et RV sur l’île 2020, celle où il existe un 29 février …..
 
En attendant,   Portez- vous bien !!!
 
Dominique D…
 
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Bonsoir à tous, bonsoir à Jean-Charles voici mon dernier texte pour ce projet "29 jours". Grand merci pour cette superbe aventure.
Bien amicalement à tous les écrituristes. Brigitte
 
"Il nous restera ça", voici ce soir que s'invite "Grand Corps Malade" avec son dernier album sans que je ne l'ai invité. Imprévu, au moment de me mettre devant mon petit clavier. Ma foi, il y a compagnie moins agréable, voix moins chaude et profonde, et textes moins savoureux, aussi j'accueille.
Immédiatement des yeux bleu, une silhouette dégingandée et une sourire craquant se forment à mon esprit.
Le Fabien est quasi devant moi, et voilà que toute sa poésie s'invite, ou plus exactement toute LA poésie s'invite.
Viendrait-il par hasard rendre hommage à quelque chose ou quelqu'un ? Ben oui je crois que c'est à ce 29 février, et surtout à ce projet "29 jours".

Songeant tout d'abord à Bobin, je ne me transporte pas trop loin en pensée car "le bout du monde et le fond du jardin contiennent la même quantité de merveilles" a-t-il précisé. Ce sera donc le jardin où Guillevic dépose ceci ": un brin d'herbe, après tout, c'est bien assez superbe pour un grand rendez-vous". Ma touche personnelle sera d'ajouter une petite perle de rosée sur ce joli brin déposé ici. C'est fête tout de même, pas de bougie pour finir l'aventure des 29J mais une touche de lumière posée virtuellement là, sur la tige verte offerte. Oui, ça va bien pour cet évènement qui est tout sauf chagrin.

L'accompagnement musical bien sûr sera "un chant mystérieux tombé des astres d'or". Non, il ne s'agit pas d'étoiles qui pleurent Aujourd'hui est joyeux, il est question de belles notes descendues du firmament comme celles captées "un des soirs bleus où j'ai filé par les sentiers". "Le mot poésie est un mot oiseau" dit George Jean, aussi plusieurs virevoltent ici au milieu de ces notes célestes. Et nous resterons là à écouter, persuadés qu'au delà des oiseaux de toute façon "on restera plus d'un à continuer de faire résonner quelques cordes vocales têtues... quelques grammes de poésie" comme indique ce cher Grand Corps Malade. Les sons sont bons tout comme les mots, gorgeons en nous ce soir, sans modération.

Et puisque monsieur Arthur R se met de la partie, je me permets de lui emprunter "un robe de grand vent" histoire d'honorer l'instant par une tenue légère. Me mettant sur mon trente un, j'éviterai "les poches et godillots perçés" même s'ils me font tant rêver, que leur évocation me picotent la peau comme des épis de blé. Cette "petite robe de fête" digne du C Bobin, sera accompagnée d'un parfum où les fragrances seront tilleuil et chèvre-feuille émant directement des végétaux environnants. L'odeur subtile me fera mumrurer "mais qu'est ce qui me trouble au fil de l'heure pâle". Je sentirai alors que "mon coeur gonfle de graînes éclatées". Et je resterai là, "je resterai émerveillée d’un amour invincible toujours présent" digne d'Andrée Chedid.

Pour poursuivre et saluer définitvement nos Ecrits et dame Poésie, notre invité d'honneur qu'est Fabien concluera
"il nous restera ça, à regarder devant en appréciant derrière"
 
Brigitte
 
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Cette nuit mal arrimé, secoué, désenchanté, mon aujourd'hui veut en être quand même, veut coiffer le poteau, embrasser la mariée.
Un cormoran doucement ce matin le libère.
Mon aujourd'hui écarte alors les ailes très lentement à la façon du cormoran.
Les quolibets, les retards, les doutes hésitations, les questions glissent comme billes de plomb sur le terrain gelé d' une cour de récréation.
La cour où Boilevin et ses amis tout le mois se sont divertis.
Mon aujourd'hui sourit.
Merci les amis!
 
Fanny
 
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Quand hier soir j'ai éteint la lumière, je l'ai fait avec scrupule. C' est pourtant déjà un instant qui toujours suscite un retour sur moi-même.
Je ne prends jamais en main la poire qui court le long du fil de la lampe de chevet avec un coeur insouciant.C'est un geste raisonné j'irais même jusqu'à le dire maîtrisé. Il s'opère, à cet instant, un soupesage qui doit réunir au moins trois points et les mettre d'accord. D'abord est-ce le bon endroit pour interrompre la lecture ? Est-ce assez tard pour ne pas me réveillez trop tôt ? Est-ce que j'ai sommeil ?
Et hier soir la réponse oui à cette question l'emportait sur toutes le autres, pas de place pour le moindre conciliabule, il fallait céder à la fatigue, et se résoudre à n'avoir pu donner un peu d'attention au 29 février et le célèbrer avec quelques remarques avantageuses ou pertinentes. Je le regrette, mais j'espère que le portillon (celui dont parlait Fanny dans son 28 février) est resté battant et que je peux adresser un au revoir à tous ceux qui contribuèrent aux 29 Jours de fevrier 2016.Inconnus les uns aux autres, nous avons en commun que le temps consacré à l' écriture nous donne un territoire glorieux même si nous y sommes que des rois et des reines en bonnet de coton...

Edith

dimanche 28 février 2016

28 février 2016

météo des mots du dimanche 28 février
 
Aujourd'hui Méfiez vous
des Dimanches Bissextiles  !...

6 h 30

 À côté de l'ordinateur la pochette du dernier disque de l'Achéron dédié à Marin Marais. 6 mois que j'attendais la sortie du disque après le concert du mois d’août à Saint Jean de Belleville, dans une adorable petite église baroque de la Tarentaise. Trois jours que je l'ai acheté en compagnie d'A. Trois jours que je n'ai pas eu le temps de l'écouter.

 Ce matin, enfin !

 Évidemment, j'ai égaré le CD dans le fouillis des papier et, bizarrement, je le retrouve sur la table de la cuisine. Je me dirige vers la chaîne, dans la salle de séjour. Là, à croire que je n'arriverai jamais à écouter le disque, le lecteur de CD refuse de s'ouvrir. Coincé encore une fois. Dépitée de ne pas pouvoir savourer la qualité de l'enregistrement, je me rabats sur mon ordi. La guigne me poursuit. Impossible d’enlever le DVD Twin Peaks. Après plusieurs tentatives, j'arrache des entrailles de l'ordinateur le DVD récalcitrant et insère avec délicatesse la merveille des CD.

 Emportée par le souvenir des « Voix humaines », c'est cette pièce que j'écoute en premier (piste 13), encore et encore, puis un peu plus sage, je reviens à la piste 1. La magie opère toujours. Ces basses continues qui me bouleversent, ces violes qui résonnent en moi, me voilà rêvant à la danse des prairies vallonnées, à un ciel ignorant l'acier des nuages, aux herbes folles et aux étangs inventant le tourbillon des souvenirs ...

 Merci François de me permettre aujourd'hui de débuter ce dimanche 28 février dans la beauté.

Marguerite

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28 FEVRIER

Aujourd’hui, le vent du Nord
 me dissuade  d’affronter le dehors…
J’ai de quoi me divertir à l’intérieur
Des idées, et plein d’ardeur…
Mallarmé à poster pour Marie Jeanne
Son poète préféré, avec un texte sur cellophane…
Pour ZOE, prépare  envoi Art postal
« Chouette » Anniversaire, rien de très spécial
Envoi Z comme Zentangle pour Laura
Dans la semaine, elle l’aura…
Envoi Haïku pour Tonia
Sur thème musique pour donner le LA
Je brode mon épingle « grigri »
Au point de chainette, avec fil gris
Dehors, le bambou s’agite et se plie
Sur la pelouse, des pâquerettes engourdies..
Tiens ! faut pas que j’oublie mon repassage
Bientôt aujourd’hui tournera sa page…
Mais avant, dimanche et  l’heure sacrée du thé
Je crois que je l’ai bien mérité…
Consolation de ce mois de février
Qui nous  rajoute une journée !!!!


Dominique D

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aujourd'hui 28 !
Mon aujourd'hui cogne à la porte de celui des autres, en équilibre sur le fil tendu de cette fin de février.
Mon aujourd'hui entend leur voix, le chant du portillon qui les bouscule, allez allez, le fil se raccourcit, achevez, concluez, livrez.
Mon aujourd'hui regarde en-dessous des nuages, cherche un rayon.
Mon aujourd'hui fait la bascule, se noie déjà dans le silence du mois de mars.
Mon aujourd'hui se dit: encore demain pour essayer.


Fanny

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Bonsoir Jean Charles, voici ma contribution transmise les pieds dans les pantoufles pour ce dimanche. Amicalement. Brigitte

La journée d'Aujourd'hui n'est pas encore finie, et puis le mois de février non plus. Il y a ce soir, il y a demain encore.
Je viens de rentrer d'un chouette concert et mets mes pantoufles avec grand plaisir pour dérouler les heures à venir d'ici le coucher, me voilà bien confortable. Oui, le vent glacial ce soir donne à penser que de la région Centre nous nous sommes transportés en Sibérie. Et me voilà à pianoter.

Dans la série des "il reste encore un peu de temps" je me réserve le grand luxe de laisser s'égrener les heures et le jour à venir tout en douceur, fantaisie et calme absolu. J'ai un roucoulement intérieur rien que d'y songer.

Ce soir, peut être ce sera un film sur l'écran, pas besoin de sortir mais évasion par la petite lucarne.Il me faut juste trouver le bon à visionner car pas branchée côté antenne TV. Mes réserves sont telles et mes provisions suite aux passages à la bibliothèque, que lorsque l'envie me prend en général je trouve de quoi la satisfaire. Je compte sur ma bonne étoile pour m'offrir le meilleur pour cette soirée. Et confidence (à ne pas répéter comme il se doit) je crois bien que la séance va se dérouler avec une p'tite couverture sur les genoux, de bonnes chaussettes aux pieds, une boisson chaude avec miel. Et, cerise sur la gâteau, le stress less en position relax.Il y a quelques avantages tout de même lorsque l'on est devenue grand mère et une figure à tenir pour honorer celle-ci !
Comme je m'accorde la pause côté activité ménagère, artistique, et la liberté de bifurquer vers ailleurs et autrement à tout moment ... peut être que mon bouquin finalement viendra bousculer mon projet de cinéma maison. Mais la fantaisie ne m'embarquera certainement pas à enlever mes chaleureuses chaussettes et ma grosse polaire tue-l'amour, ça c'est sûr !

Le jour spécial bissextile, va vraisembleblement se dérouler dans une posture aventurière mais de salon. En effet, après une soirée douillette à la maison, ne pas y aller trop fort le lendemain. On sera encore en février, donc on reste au foyer. Ayant prévu de partir au printemps pour investiguer quelques lieux éco-citoyens, il faut préparer l'expédition. Chercher là où nous aimerions aller nous installer à trois amies n'est pas mince affaire. Voilà ce qui s'inscrit au programme à l'âge de la retraite, lorsque jeune on a vécu avec conviction l'époque du "peace end love". Fidèlité aux idées généreuses d'alors mais avec la naïveté en moins, la maturité en plus. Il s'agira de rechercher adresses, bons tuyaux, connaisssances de connaissances à dénicher via le net, les messages.... Le siège de bureau, le calepin, le mug de thé seront vraisemblablement sollicités. Mais qui sait .....

Ce dont je suis quasi certaine c'est que je m'accorderai la pause au niveau "fée du logis", il n'y aura pas d'affaires ménagères demain. Tant pis pour les provisions à faire, la lessive à mettre à tourner, le lave vaisselle à vider. Comme cette journée s'ajoute en quelque sorte, j'ai décidé qu'au niveau des exigences de la maison il y aura soustraction. Mon lundi sera comme un dimanche, tout simplement. Ce sera prépa au circuit de mai ou bien improvisation totalement autre. Ce qui est certain c'est que pour ce mois où cette année il y a un jour en plus, il est important d'accorder une semaine où il y a un jour en moins.
A savoir que pour moi, il y aura un 29 ème jour et une semaine à 3 jours chômés. Oui, celle qui s'ouvre aura donc deux dimanches, avant de passer au mardi.

Et là, totale inconnue, il y aura tout réinventer car la bascule sera effectuée et nous serons sur mars !

Brigitte

samedi 27 février 2016

27 février 2016

aujourd'hui   INA  message vocal d'André M.
pour André M. a faire passer

Nous sommes le 27 février, la fin du mois est proche, même si comme nous le savons il a un jour de rab...mis là pour rattraper des minutes perdues ailleurs tout au long des jours. Le mouvement de la terre doucement chaque jour nous grignotte du temps. Pourtant, parfois il arrive que le temps pèse...y'en a trop...on ne sait pas quoi faire de lui.
Chacun alors le charge de ce qu'il a sous la main. Les jeunes filles y placent de la langueur, les chômeurs de l'acrimonie, les abandonnés du chagrin, les oisifs de l'ennui, les insatisfaits de la déprime, et les hyper-actifs, eux, courent après. Il est très difficile d'être en accord avec le temps qui nous est "imparti", car il se répartit  mal sur la durée de la vie.
Quand on m'a présenté le blog "29 février", il m'a été donnée des exemples de contributions, en particulier celle du 10 février d'Antoinette, qui m'avait touchée. La sincérité de son "trop plein", devenait un encouragement pour moi, elle s'appropriait sans détours un espace de liberté qui dessinait son être dans son rapport au temps. Ce n'est pas tant le thème de son propos, bien que le temps nous hante tous, qui m'a le plus retenue, mais la manière et le ton qui étaient remarquables. Elle osait les mots.
Donc si le blog pouvait être cela, alors oui, il fallait en être ! j'ai connu quelques ateliers d'écriture...avec les retours ennuyeux nimbés de leur voile littéraire, ceux-là je les ai abandonnés. Mais le blog c'est bien, on peut pousser son cri, chacun s'en saisit ou pas, ainsi il conserve la fraîcheur de son identité.
Enfin après tout ce préambule voici le vrai de mon propos : Antoinette n'écrit plus....alors ?


Edith

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27 février

Il y a des jours  riches en rencontres… Des jours comme cet aujourd’hui…
 Je découvre L.B. artiste plasticienne et 3 de ses œuvres….
Une rencontre qu’elle organise, en préambule de son exposition TRANSPOSITION prévue en septembre… Curieux cheminement qu’elle propose, cette fois ci,  aux Vendômois…
Plaisant de l’entendre parler de ces « dons » de chemises fin XIXème, en lin, en métissé, en chanvre, à qui elle redonne une autre vie… Mes yeux se promènent sur ses créations qui se meuvent lentement dans l’espace….presqu’un chuchotement des âmes qui ont habité ces vêtements résistant au temps…et qu’importe si rapièçage et raccomodage…L’usure du temps… les émotions sont communiquées, elles sont aussi communicatives…
J’y apprends que les vêtements étaient  tous marqués à l’époque (souvent initiales brodées) pour qu’on s’y retrouve, lors de la lessive  au lavoir… Aujourd‘hui  a un air d’autrefois…Et voilà que Autrefois est présent aujourd’hui…Préserver la mémoire de ce qui fut….
Comment ne pas craquer à l’évocation d’art textile, de broderie,  de textures, de matières…
Avant et après, nous échangeons quelques mots… adresses mail…
Il est alors évoqué Festival du mot de la Charité sur Loire,( çà, ça va parler à Brigitte…) et de l’expo de livres d’artistes qui s’y tiendra…. Quelques échanges d’idées, de technique de cyanotype..
Je ne quitte pas Vendôme sans être allée voir, en vitesse, la Chapelle St Jacques, qui accueillera la TRANSPOSITION en septembre prochain….(à partir du 10..)
Aujourd’hui, vous donne un bon conseil…notez dans vos Agendas cette expo...  Et cerise sur le gâteau…On a le droit de toucher les œuvres !!!!!

Aujourd’hui, j’ai fait faux-bond à mes copignardes de « COLLIMAGES », mais me ferai pardonner en partageant, d’ici peu, avec elles,  cette « rencontre » du jour..

Dominique D.

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éveil
 
un œil
un œil qui s'ouvre

un bras qui se déploie sous les draps
la main trouve la femme allongée à côté
ses cheveux
caresse
odeur capiteuse de vanille et de rose

une jambe dehors
deux jambes
un pied par terre
deux pieds

l'armoire
le coin du lit
comme des bouées pour se repérer dans le brouillard

la porte de la salle de bain
le bouton de la radio
Baby you can drive my car
quand j'allume la radio ce sont toujours les Beatles qui chantent
Yes I'm gonna be a star
les matins comme ça
Bip bip mmm bip bip yeah

l'eau coule sur mes épaules, sur mon dos
sur ma queue qui frétille
je souffle comme un cheval
rincement de bouche

j'ouvre le deuxième œil
j'ouvre la fenêtre
la brume monte du sol
du creux là-bas la rivière en crue me salue
un soleil paternel veille sur tout cela
l'air frais emplie mes narines, mes bronches, mes poumons
mon ventre mes bras mes jambes mon corps entier

j'ouvre mon troisième œil

bonjour

27 février, Jean-Charles


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Bonsoir Jean-Charles, contribution pour un de ces derniers de février. Bonne réception, bien amicalement. Brigitte

Ajourd'hui, pas de soucis pour faire un petit écrit.
Je ne résite pas, je prends le clavier bien tempéré
pour me lancer à raconter ma journée en créativité.

Préparer les ingrédients:
Déposez tous les tubes de colle dans un petit plateau, empiler des magazines en quantité de différents genres (en avoir un grand stock plein une étagère), disposer côte à côte emporte-pièces, ciseaux crantés, ciseaux ordinaires, petits ciseaux extra fins, rassembler dans des pots spéciaux un bel éventail de feutres variés, dans un autre disposer ceux qui sont spéciaux genre aquarelle, bien sûr ranger au centre de la table les grands formats papier de 35 X 70 en nombre adaptée aux inscrits. Convenablement posé devant chaque place, le A4 où est donné le thème à traiter. Ne pas oublier les poubelles à papier, les tasses pour le thé, les coupelles pour les grignotis. Ah oui, brancher la bouilloire, débrancher la sonnerie du téléphone.
On y est !

Recevoir les "artistes" :
Accueillir un par un les participants, leur permettre de déposer sacs, manteaux, de déballer les friandises, de rajouter quelques revues, voire d'enfiler leurs sur-chaussettes, d'apporter pour partage leurs derniers cartons d'art postal ou oeuvre patchwork, ou bien encore livret d'écriture, selon les talents variés en présence. Appréhender l'espace pour chacun, afin que l'aise soit là, les coudées franches, et surtout l'espace voulu pour étaler les "ingrédients". Rester présent aux premières notes qui se jouent, en se donnant des nouvelles, évoquant les "bons tuyaux" pour sortir, voir une expo.... Rester vigilante afin que les circulations restent libres pour la pause possible, veiller à l'accès au lieu d'aisance pour chacun, les torchons disposés sur le lavabo. Puis donner le top départ, repréciser le déroulé, l'horaire de fin.
On est prêt !

Choisir les bons ingrédients :
Lire attentivement le thème du jour pour l'inspiration, y rester bien présent, se préparer à être concentré durant deux heures trente en silence. Vivre le moment des sélections avec grande attention, dégager, découper, déchirer à son gré pages, images, mots parmi les magazines à disposition, suivre impérativement le fil de l'attirance. Rassembler les heureux documents sélectionnés en vrac sur le plateau perso prévu à cet effet. Ne pas hésiter à prendre de belles quantités, tout en sachant que l'on pourra revenir aux réserves à tout instant. Les sourires, coups d'oeil à côté sont recommandés, les signes de complicité vivement respectés. Elever la température ambiante de plusieurs degrés de confiance, d'amitié est décisif pour un bon départ. Etre présent au sujet, ne rien vouloir d'autre que se laisser guider par l'inspiration, et voilà l'heure de se lancer sur l'espace blanc du grand feuillet. Elles est là, elle est arrivée.
On y est, on se lance !

Oeuvrer sans discontinuer:
Découper les morceaux choisis, les disposer selon l'angle, le voisinnage, les couleurs, les sujets représentés, ne pas hésiter à les laisser danser librement, suivre un rythme, une forme qui se déssinent sans besoin d'y vraiment songer, accepter de se laisser faire par ce qui vient, ce qui tombe sous la main. Les produits sélectionnés sur chaque plateau sont bons, la Muse bienveillante et présente. Etre témoin de se qui prend forme sous ses doigts, s'assurer que la dose de colle soit juste, et puis  recourir sans lésiner aux effets de découpe, aux petits plus apporté par la touche de feutre, ou encore le papillon , le soleil, la dentelle .... réalisés avec les emporte-pièces. Oublier le temps, les tracas, le reste du monde, le hier, le tout à l'heure, mais pas besoin de s'y contraindre, selon les expériences passées c'est incontournable, automatique.
On se (re)trouve si bien au coeur du mystère de la création !

Fignoler les derniers accords:
Reprendre présence dans la salle, reculer, s'approcher, repartir, revenir à son feuillet. Ajouter la touche de couleur, courir après le petit morceau d'image qui donnera cohérence, équilibre à l'ensemble. Appeler à corps et à cris ses complices embarqués dans cette aventure, pour dénicher le petit écureuil, l'étoile bleu acier, le coeur couleur parme, l'oiseau vert vif, le petit angelot blanc ... qui donnera le petit plus final. S'ouvrir tout grand à l'effervescence ambiante, les soupirs d'aise, peut être la tension au risque de ne pas pouvoir boucler à temps, roucouler à ces derniers instants puissants si jouissifs, tellement rassembleurs pour le groupe. Rendre gaîment commentaires, rires et attérir du beau voyage créatif. Aller accrocher son tableau sur le grand paravent, et après rangement succinct, s'asseoir pour la phase suivante.
On revient doucement à l'ici et maintenant !

Conclure en rapprochant les témoignages :
Ecouter, ou relater selon son moment ce qui vient de se vivre. Situer l'image ayant présidé au démarrage pour bätir la composition, expliquer comment d'une direction on a opté vers une autre par exemple, dire pourquoi d'un choix improbable une avancée dans l'évidence s'est inscrite. Bref, raconter l'aventure vécue en restant dans l'esprit de bienveillance, la conviction de ne pas recevoir, ni émettre de jugement. Etre convaincu que 'l'enfant" qui vient d'être conçu là, mérite d'être accueilli, reconnu dignement. Se réjouir tous ensemble sans forcer, juste au plaisir d'avoir vibrer en choeur lors de cette traversée. Arriver au moment où les photos de chaque composition se font pour envoi ultérieur , puis décrocher son tableau, renfiler le manteau, se dire au revoir chaleureusement oeuvre sous le bras.
On y reviendra c'est certain, on y repensera c'est assuré !

Voilà comment s'est déroulé l'après midi de ce samedi 27 février, pour six personnes s'adonnant aux joies de l'activité artistique de collagiste, appréciant les retrouvailles amies dans la chaleur de mon salon aménagé en atelier pour l'occasion.
Pur bonheur pour moi, sans autre prétention que de vivre bien ensemble, s'exprimer au mieux de ce que l'on est, être attentionnés à ce qui est produit sans course à la performance. Car le secret est essentiellementt de se placer au coeur de notre vérité, telle qu'elle est. Et ça me plaît !

vendredi 26 février 2016

26 février 2016

podcatastrophe du 26 février sécurité sociale
 
Aujourd'hui, " il faut garder les siens en liesse " (P. Alechinsky  )

Bonjour écrituriste , la langue d'André a fourché de travers  en empruntant les mots de P. Alechinsky
la bonne formule est inscrite en dessous et l'ancien mail n'est plus a considérer ,ça pourrait dérangerles papillons en Amazonie ...
"rendons aux citations les mots qui leurs appartiennent "
 
Aujourd'hui,
"on est prié de  garder les siens en liesse "
(P. Alechinsky  )
26 février 2016,

Aujourd’hui 4 minutes de plus d’ensoleillement qu’hier..
Si on multiplie une moyenne de 4mn par 26 jours,  on obtient plus d’une 1heure et demi d’ensoleillement depuis le début du mois…. Vous en êtes- vous rendu compte ??? Moi, oui !
Ces petits bouts mis bout à bout…Alors j’imagine, dans une vie, des petits bouts d’ensoleillement, des petits bouts de bonheur, des petits buts d’émerveillement… mis bout à bout…

Aujourd’hui, comme hier et comme demain, le temps s’égrène…Et si le temps semait des graines en s’égrenant !!!
 Graines de citrouilles pour  les Cendrillon en attente de carrosse, graines  de petits pois pour les princesses qui rêvent de long sommeil,  graines de malice pour toutes les petites Alice, graine de pavot pour toutes les petites Margot…graines de bourdaine pour le  jardin d’AYDEN…
Graines de potiron pour les mirlitons, graines de fantaisie pour les amies,  graines de monarde  pour les copignardes, graines de poivrier pour les adeptes de 29 février…
Finalement, qu’importe la graine, pourvu qu’on ait l’ivresse !!!!
A l’heure où la planète TERRE est en sursis, semons nos graines d’Espoir…
Mais comment en suis-je arrivée là, aujourd’hui… ???
Sans doute quelques graines de folie, semées sur mon chemin… Ah ! que le hasard fait bien les choses !


Dominique D.

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Bonsoir, Voici à la sortie d'un spectacle ma contribution tardive pour ce aujourd'hui à l'heure de demain. Amicalement. Brigitte

A la lumière de cette expérience du projet "29 jours"


abécédaire des ajourd'hui en authenticité

brassées de beauté, de bienveillance

caracolades créatives sur clavier

divine détente au détour

émerveillement de cet engagement écrituriste

fabuleuses fantaisies filées

gloire à la générosité et la gaîté

humanité hautement honorée

intenses et incroyables instants

joyeux jeux jubilatoires

kaléidoscope, kyrielle de kifs


lumineuses lettres et locutions

majuscule de mots magnifiés

nue, nature pour les narrartions

optimisme oser l'ouverture 

pointage du petit, pour passage vers paradis

quiète quête du quoi, du qui

ritournelles ronronnantes en rimes

sensibles solidarités souriantes

traversées textuelles en tendresse

unité, univers unifiés 

vivre en volupté verbale

"writter I am", waaahou, wawahou

"xyz" réservés pour talents XXL (joker)

yes en yin, yes en yang, yoga du yin, yang

zigzags, zut, zut et puis .... zénitude !


Brigitte F

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Instant gourmand
ce matin
4 heures
la fenêtre recueille l'écho des oiseaux

digestion éloquente
cannelle citron gingembre
l'eau tiède évapore le miel

nous deux
instant gourmand

Marguerite C

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Bonjour, on est le 26 février 2016. Il a commencé comme un petit jour normal, mise en route un peu lente et le reste sans précipitation !
Activités de routine, avec lecture des journaux, jusque là rien pour me ragaillardir l'entrain, quand tout à coup je suis tombée sur le sourire de ma journée.
Il y a une heure, je terminais de parcourir M le magazine du Monde, et là en avant-dernière page, une information insolite qui tout de suite devient comme une rencontre. Il y est rapporté que Gérard Fromanger (il expose actuellement au Centre Pompidou Paris ) est "un inconditionnel des peintres du dimanche" et qu'il collectionne des photos les representant eux et leur chevalet, en action sur le motif.
Il témoigne en ces mots parlant de ces peintres : "j'admire ces hommes et ces femmes qui cherchent à être le plus juste possible, ils ne truquent rien, ils y croient, il n'y a aucune malhonnêté, aucun carriérisme, aucun calcule ou cynisme, c'est une source d'eau fraîche qui résonne profondément en moi."
A ce point-çi, vous avez déjà commencé à croire que moi aussi je pratiquais le plein air artistique, et que j'étais prête à m'identifier en reconnaissant dans ces lignes la justification d'un loisir qui porte à sourire. Mais non...non, c'est que moi, avec le même attendrissement je collectionne leurs toiles, mes murs sont couverts de toutes leurs maladresses appliquées, de leur naïveté sincère, ou d'une gaucherie qui cherche un élan. C'est ce qui me plaît en eux et que je recherche.
Pour les découvrir je cours brocantes et vides-greniers, très tôt le dimanche matin.Chaque trouvaille, arrachée souvent au pire abandon de l'indifférence me donne l'impression d' une sorte de sauvetage propice à une rêverie. Délaissant les bouquets de fleurs, je m'intéresse un peu aux portraits, mais surtout aux maisons, voire aux paysages. Les lieux de l'enfance, les maisons de vacances font de bons sujets, on peut souvent percevoir ce qui liait le peintre à son motif, et ce qu'il voulait s'accapparer, c'est la part la plus captivante pour moi . Les lieux d'histoire sont rares, ils sont délaissés au profit de visions plus simples et plus intimes.
Leur valeur marchande ne rivalise bien sûr pas avec l'attachement que je leur porte, ils me tiennent compagnie. Je les aime.Et l'article apporte un témoignage sur l'autre face d'une même réalité.


Edith


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« Aujourd’hui il faut relire Pasolini », me recommande une professeure de lettres du lycée Paul Eluard de Saint-Denis.
Visiblement, c’est une nécessité partagée par de nombreux lecteurs, car impossible d’emprunter Les Ecrits corsaires, les bibliothèques que je fréquente ont toutes été dévalisées de leurs exemplaires. Zut ! Moi qui comptais dessus pour vriller février !
Heureusement, il n’y a pas que Pasolini pour éclairer nos jours ! Et si on veut les égayer, mieux vaut compter sur d’autres.
Je m’éloigne donc du conseil de lecture et vous propose d’aller voir du côté de La Femme dans l’auto avec des lunettes et un fusil.  Rien, que le titre, programme suivi scrupuleusement par Sébastien Japrisot chapitre après chapitre (I/ La Femme, II/ L’auto, III/ Les Lunettes, IV/ Le fusil) en dit long sur le caractère délicieusement loufoque de ce polar rocambolesque. (Un long dimanche de fiançailles du même Japrisot vaut le coup d’être lu aussi, vous serez entraînés par le style et le suspens de ce récit de guerre, cependant n’espérez pas enchanter février avec. C’est lui qui vous aura !)
En ces temps de commémoration de 14-18, ouvrez La Main coupée. Et régalez-vous ! Oui, sans blague, vous vous éclaterez ! C’est pas Verdun mais la Somme. Vous n’apprendrez pas comment Cendrars a été fait gaucher, par contre vous saurez tout de la matelote d’anguilles, du canotage, de l’art et la manière de dresser les caniches et de traverser tout Paris avec une compagnie de chevaux.
Pour que la bonne humeur l’emporte définitivement sur la bile noire, prenez les tribulations des occidentaux au Japon, L’Honorable partie de campagne de l’ambassadeur français Philippe Raucat par exemple, ou La Métaphysique des tubes d’une fillette à l’humour belge, devenue célèbre sous le nom d’Amélie Nothomb. Stupeur et tremblement vaut aussi son pesant de rires, paraît-il, mais ne l’ayant pas lu, je ne peux l’attester.
Que les amateurs d’humour dada lisent les conférences de David Wahl, le Traité de la boule de cristal et l’histoire du manchot (là j’ai oublié le titre). Ou même, si l’occasion s’en présente, allez l’écouter ! Effet Shadock garanti, la science en plus !
Février étant le mois des crêpes, goûtez l’Omelette au sucre, vous vous offrirez une bonne tranche de rires !


Lucile

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Encore un Aujourd'hui qui se déroule.... Bonne fin de week-end !

Agnès


Toboggan vers Mars

Aujourd'hui
j'ai vu les nuages

griffer le ciel
et le gris se déchirer
en perles de papiers froissés
vers l'horizon
où les rochers arriment
la tempête apaisée


Aujourd'hui
j'ai pêché la plume
grattant les étoiles
vers l'avenir paisible
d'une glissade
sur les versants de Mars

jeudi 25 février 2016

25 février 2016

la Vigne taillée de Février , de vin remplira nos tonneaux



Aujourd’hui j’ai vu un magnifique spectacle à la mangeoire des Granges Morand à Albiez-le-Jeune, en Savoie.
Alors que la lumière matinale se faisait plus franche sur le jardin et la température plus douce, un trio de mésanges charbonnières, cravatées de noir, ouvrit le bal. A une distance raisonnable de ces querelleuses se tenaient leurs cousines les nonnettes. Opinant de la calotte, elles sautillaient de branche en branche jusqu’aux boules de graisse. Une sitelle torchepot, fantomette à cape grise, masquée d’un loup noir, glissa, la tête en bas, le long du tronc de l’érable. Elle briganda la mangeoire. Elle martelait la boule si vigoureusement, tout en s’y cramponnant, que celle-ci oscillait comme un pendule affolé.
Un pic épeiche coiffé d’une iroquoise écarlate vint mettre de l’ordre. Il avait prévu le coup, progressant à couvert depuis le bouquet de saules en contrebas. Tous les passereaux s’envolèrent à l’exception d’un rougegorge. Celui-ci avait vu rouge ! L’intrus s’était introduit sur son territoire. Je crus qu’il allait lui voler dans les plumes. Mais l’assaillant était trop fort, le rougegorge déguerpit. Fusèrent alors les mésanges charbonnières qui n’ont peur de rien et qui ne tardèrent pas à se disputer entre elles le régal, agitant rageusement l’éventail noir de leurs ailes. Comme on bougea dans la maison, le pic s’envola. C’est un géant craintif. Puis tout redevint immobile.
Un moineau pointa le bout de son bec. Elégant dans son habit de mariage aux nuances variées de blanc et de brun. Mais un rien maladroit ! Une mésange bleue se mêla à ses consœurs à cravate noire. Elle tenait son festin agrippé à pleines serres, guettant par-dessus l’épaule à chaque becquée. Son auréole d’azur et d’argent faisait l’essuie-glace.
Au pied des arbres, un merle, suivi de sa compagne, comme deux vieux, sa baguenaudaient entre les herbes et les feuilles mortes. Un éclat de soleil se profila derrière un rocher : un bruant jaune risqua sa tête rayée et le cou fièrement dressé, franchit les quelques centimètres qui le séparaient des graines. Il se servit en maïs. Or le grain était gros. Le bec écartelé, le bruant se dandinait entre les brins de paille. Malgré ses efforts pour broyer sa prise, il dut la lâcher. Le grain roula dans les fétus. Peu après surgit derrière le même rocher, poitrail vermeil en avant, un bouvreuil pivoine. Le rougegorge eût été là, il aurait encore vu rouge ! La femelle bouvreuil, discrète en sa robe chocolat, accompagnait son mâle. Aperçurent-ils un chat, une ombre dans le chalet, toujours est-il que le couple s’envola, que le merle traversa le terreplein à toutes jambes, le bec tendu comme une lance et qu’un grimpereau se carapata le long du mélèze pour garer son ventre blanc.
Quelques instants après, avec une paisible assurance, un tarin des aulnes cuirassé d’or et d’ébène, foula cette terre de cocagne, sous l’œil vif du rougegorge de retour, qui faisait voler les grains sur la pierre.
Sur le saule, en contrebas, deux mésanges à longue queue, en frac à basques rosé, blanc et noir, enchaînaient les acrobaties. Ces trapézistes hyperactives préféraient la voltige aux graines.
Voilà ce que j’ai vu aujourd’hui, entre 11h et midi, à la mangeoire des Granges Morand à Albiez‑le‑Jeune, en Savoie.
Dans mon jus, y’avait d’la pomme ! Et y’avait qu’ça !


Lucile

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un bon et bel outil

> oui, mes contributions "aujourd'hui " ont mis en route un petit chemin aventureux, celui qui me contraint à me colter aux mots. Pour aider l'entreprise et donner de l'intérêt à ce travail d'écriture, j'ai voulu un bon et bel outil....et là tout se gâte il me tracasse, et me déçoit. Il refuse de s'allumer, puis quand il y parvient de façon hasardeuse, c' est le curseur qui parfois ne veut plus répondre...voir même il disparaît dans un lointain invisible, au-delà des limites où il doit avoir à faire, me laissant démunie et inquiète, tant il s'y attarde.
> cette petite flèche qui, docile, sait se transformer en main quand elle est prête à nous envoyer voir ailleurs, et qui parfois même se ballade intrépide tel un feu follet incontrôlable, se dérobe  à toutes les injonctions que lui envoient mes "clics".

> Je suis retournée voir le magasin...mais très vite j'ai senti que c'était perdu, c'est sur moi que l'on faisait tomber la suspiscion...
> - il marche
> - oui...mais pas tout le temps
> Le monsieur grincheux a vite réussi à se débarrasser de moi, je n'avais envie que de le fuir, d'être ailleurs.
> Aussi, si vous permettez je ne vous en raconterai pas plus. J'espère trouver une meilleure histoire demain, on sera le 26 février;


> Edith

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Bonsoir, voici ma page pour ce jeudi 25 février, à demain certainement. Brigitte

Une chose m'anime plus que tout, c'est animer !

Bon, il était dit que l'organisation est l'invitée d'honneur pour ce jour du 25 février. Il suffisait de le savoir, très vite j'en ai été avertie en simplement laissant tourner un "il faut que je fasse absolument" au gré des mes pensées. De ce fait, il ne fallait plus que m'organiser afin que toutes les organisations à gérer, soient traitées.C'est ainsi qu'il m'a fallu établir la liste des choses à câler et ce fut fait dès potron minet. Vieux souvenir de l'époque où c'étaient 30 000 choses qu'il fallait planifier sur des calendriers serrés avec des moyens réduits. Mais c'était avant hier, dans une autre vie dite professionnelle dont j'ai fermé la porte, avec un bon "ouf" de soulagement je dois le confesser.

Pour l'heure en avant, la joyeuse farandole:

-en 1, pour demain et samedi il y a les ateliers de mes chers collagistes dont il me faut établir le thème. Lumière, ce sera "printemps des poètes, avec ma muse je m'amuse" accompagné de quelques images où pinceaux, air inspiré, boutons de fleurs  doivent donner le "la". Les exemplaires sont tirés en quantité, empilés près pour le premier départ demain 14h30.
Comploter et faciliter, oui définitivement j'aime offrir cela pour que se réunissent des gens en amitié et simplicité.

-et "oup" passons au 2, vite remplir le bulletin d'inscription pour "une scène ouverte" prévue en mars où les deux types d'ateliers que j'anime ferons démonstrtion des activités qui s'y déroulent, où quelques tableaux effectués lors des séances seront donnés à voir par les collagistes ayant oeuvré, où les textes écrits seront lus pour quelques uns sur scène.
Se réjouir des réjouissances à peine écloses, voilà la projection des petits bonheurs de demain se reflétant  aujourd'hui.

-en 3, au delà du bulletin pour se mettre dans les rangs, il reste tout à orchestrer. Allez en route, relancer les membres de l'assoc pour savoir qui fait quoi, qui vient à quoi.... Bon c'est tout simple, il suffit d'établir le projet avec mon "QQOQC" préféré, le fameux "qui, quoi, où, quand, comment" et le tour est joué ! Tout est écrit, y'a plus qu'à attendre les réponses, les compiler, programmer qui fera quoi, qui amènera quoi, qui co-voiturera avec qui, etcétéri, étcétéra.
Méthode en place, le circuit flêché pour la fête promise est un peu comme ouvrir peu à peu un joli paquet cadeau.

-en 4, toujours pas envoyé les clichés des 8 réalisations des séances d'art plastique de janvier, il est plus que temps de m'y mettre. En piste, il suffit de recadrer avec mon logiciel, ajuster la lumière, enregistrer, zipper les photos. Puis il n'y aura qu'à cliquer sur"pièce jointe" puis cliquer sur "envoyer", et l'action est close. Quelques clics et voilà clac c'est fait !
Lorsque l'on s'autorise à s'exprimer sans plus chercher la performance, juste à être, que de tésors naissent de chacun.

- action n°5, là c'est du sportif et du physique. Déplier les tables, déménager les fauteuils, pousser les petits guéridons et déployer ce qui constitue l'atelier pour demain à l'intérieur de mon salon. Le voilà déjà qui vibre des heures de créativité promises pour  vendredi. Les magazines, les feuillets, les tubes de colle, les feutres, les ciseaux crantés à dispatcher sur les tables protégées..... Encore une fois, ça va fuser pour constituer son oeuvre, réaliser avec confiance sur son format 50 X 35 dans le silence concentré, respectueux de ce qui se manifestera sur le papier au gros grammage pour soi et puis pour l'autre.
Bien de quoi être honorée que de préparer la grand messe, disposer ce qu'il faut pour quelques heures de communion.
 

Bien sûr il y a eu aussi la marche, le qi-gong, les activités ménagère et quelques autres mouvements encore pour cet Aujourd'hui. Il m'a fallu organiser d'autres projets encore un petit peu plus qui étaient dans ma liste établie, mais il serait fastidieux de plus les énumérer.
Reste juste à dire qu'être au service de la solidarité joyeuse, des rencontres en humanité illuminent bien un Aujourd'hui !


Brigitte

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25 FEVRIER
Enfin un moment que je m’accorde, aujourd’hui… Prétexte que cette aventure de 29 Février !!!
Comme quoi, quand on veut, on peut se prendre du temps à soi… !!! Le choix est parfois restreint et  douloureux
Que voulez-vous ??? Je suis une femme de « devoirs », plutôt qu’une femme de « droits »…. , poids de l’éducation, d’une époque, d’une personnalité forgée ainsi…
Rassurez -vous… Il m’arrive   de me révolter…. Tiens, aujourd’hui, encore ce fut le cas…Femme de « devoirs » peut- être, mais  plus rien d’une soumise ( ce temps- là est vraiment révolu) et révoltée dès le moindre mot de travers…
Aujourd’hui, plus que jamais, je suis ENTIERE,( au sens propre comme au sens figuré)….. Ouf !!!
Aujourd’hui, comme hier, je ne renie rien de ce que je suis… et demain, espère avoir la force de faire de même….  Accepter des compromis, sans compromission.. la frontière est parfois limite… Rester entière pour garder son intégrité… Pouvoir aujourd’hui et demain, se regarder dans la glace, sans se faire peur et pouvoir accepter le reflet de son image…
Aujourd’hui,  un rayon de soleil, dès le matin, qui dégèle l’atmosphère… 
 Leçon de vie !!
 Avoir un cœur qui sache  réchauffer la froideur ambiante… !!! 
Ai-je aujourd’hui accompli cela ???


Dominique D

mercredi 24 février 2016

24 février 2016

" L'Empirique contre-attaque "
Bernard Lubat .


24 février

Aujourd'hui ce matin, un peu crispée des épaules, presqu'un torticolis.
Faire le tri de livres de façon intensive hier a endommagé épaules et cervicales sensibles.
Lorsque la quantité à saisir rayon par rayon des petits, des moyens, des lourds bouquins pour sélectionner ceux à déposer pour "la bourse aux livres" est trop importante, voilà ce qui arrive.
Des centaines à brasser dans quasiment toutes les pièces (quand on aime, on ne compte pas) il y a de quoi froisser quelques muscles, enkyloser les soixantenaires articulations, n'est ce pas.

Bon, histoire de détendre un peu les parties douloureuses et mes zygomatiques, il me suffit de songer au fait que chaque année ce travail consciencieux permet d'alléger les étagères brièvement. Car mais oui, évidemment, le délestage ne peut qu'être passager. Beaucoup d'autres personnes vont elles aussi déposer des "mines d'or" dans la salle des échanges, et, malgré les bonnes résolutions de rester sobre, le retour se fait toujours avec un bon sac plein de nouveaux trésors. Il faut manipuler encore les petits, les moyens, les lourds bouquins. Ca s'en va et ça revient, ainsi va la vie.

Cuisiner dare dare à la suite pour un invité parti bien tard, ce qui ne permet d'écrire pour le "29 jours" de Jean Charles, on se dit le lendemain c'est à dire Aujourd'hui, qu'on ne se laissera pas reprendre deux fois à la densité. Ce sera relax pour les muscles froissés. Mais cela est compter sans la sacrée créativité. Lorsque celle-ci vous attrape, elle ne vous prévient pas. Vous ne savez ni pourquoi, ni comment mais il faut s'y donner immédiatement. Un tableau à composer, il n'y a plus que cela, rien que cela à vivre. Le temps file tout en félicité, et voilà que le soir vous constatez : "tiens aujourd'hui j'ai les épaules crispées, presqu'un torticolis. Ainsi va la soixantenaire vie, et c'est très bien !

Brigitte


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24 Février… Saint Modeste

Modeste comme ces perce -neige qui s’éteignent déjà, en bord de Loire….Leurs « aujourd’hui « sont comptés… Ils renaîtront, grâce à leurs bulbes… modestement ensevelis durant toute l’année..
Modeste apparition, furtive, quelques jours de janvier et février, selon le temps…puis ils s’éclipsent, renaissent l’an suivant…Ainsi va leur cycle de vie…
Modeste comme le veut être ce texte, juste du spontané, de l’authenticité, chari vari de l’instant T…
Modeste comme un présent tout simple, fait de pacotille, mais une offrande tout de même…
Modeste pour laisser de la place à l’autre… ne pas envahir, se retenir, savoir se mettre en retrait…
Modeste commence pourtant comme Mode, comme Modernité… et les premières lettres de Mots…
Mettre des mots bout à bouts, sans tabou……
Bientôt, les violettes dans les sous- bois… Violettes, symbole de modestie….

Dominique D

mardi 23 février 2016

23 février 2016

" What a beautifull World . . . "
"Le vingt et unième siècle sera ... ou ne sera pas ... ? "



23 FEVRIER
Aujourd’hui, ce pourrait être ce jour qu'on aimerait balayer d'un coup de revers de manche...Allez! ya rien à voir, rien à en retenir....Un goût de non abouti, un goût de gachis,d'absence de sens....
C'est dur, le soir, de faire ce constat..... Allez, Dominique, tu vas bien te trouver un truc positif.... Ah! oui, j'oubliais! note d'humour qui a fait rire et qui a détendu.... Ah! oui! cet échange entre midi, autour d'un rapide en-cas avec cette jeune collègue...Ah oui, ceux qui me sollicitent par téléphone ou par mail et que je dépanne...Ah oui! le lavage de ma voiture au retour, ce soir...Elle était bien crade et j'en avais presque honte...Et me revoilà, fière au volant...Ah oui, le courrier posté pour l'Anniversaire d'Odile, ce matin ... Ah mais oui, tiens!!!! pourquoi voulir balayer ces petits instants d'aujourd'hui.... Ils pourront même servir à alimenter ma contribution pour les textes adressés à JC BOILEVIN.... Après tout, ne pas rechercher que de l'exceptionnel, mais tout ce que est exceptionnel dans une journée...
Et si toutefois je n'avais rien trouvé, alors aurais plongé ma main, ce soir, dans mon "bocal à mots positifs", celui qui est là, sur une étagère de la bibliothèque....
Tiens, rien que pour le fun et pour vous, je tire au sort ..e t devinez ce qu'il en ressort:" IL EN FAUT PEU POUR ÊTRE HEUREUX" ...
Je re-glisse le bout de papier dans mon bocal... Il se peut qu'il me re- serve....!!!
Youps, je jette un coup d'oeil sur le calendrier...D'habitude, je le fais le matin, pour ne pas oublier la fête à... Aujourdh'ui, ST LAZARE, " celui qui fut ramené à la vie"......


Dominique D

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Verdun ...mais pas que...

Aujourd'hui,23 février, j'inaugure ma nouvelle petite machine, mais je ne crois pas que ce soit l'évènement le plus marquant de cette journée. En effet on célèbre en ce jour le centenaire du début de la bataille de Verdun, et je pense à mon grand'père, enfin à tous nos grand'pères. Par chance, j'ai pu connaître le mien, jamais blesssé, il est rentré chez lui à la fin de la guerre seulement victime de l'ipérite, qui lui laissa à jamais le souffle court.
Jamais il ne parlait de ce temps de peur et de misère, avec moi il était doux et gai, et s'il se laissait aller au récit de quelques souvenirs il choisissait que ce soit des moments heureux. Comme au soir de son mariage en 1919, où il fit rouvrir un manège déjà fermé pour que toute la noce face un tour de chevaux de bois. II terminait toujours son récit avec un petit rire joyeux, et une conclusion qui cherchait à excuser l'audace : "Ta grand'mère en avait envie"...et pour quelques secondes encore le regard jubilait. Pour moi il faisait revivre la musique ancienne d'un carousel, les chevaux qui montent et qui descendent, et toute la gaieté d'une petite troupe heureuse de célébrer la vie après avoir traversé des années de désastre.
A mon tour aujourd'hui je suis heureuse de me dire que je viens de là.

Edith

lundi 22 février 2016

22 février 2016


aujourd'ui   inauguration de  Février 2016   par nos élus au calendrier  

(bon c'était hier mais pour Monsieur André M. pour lui aujourd'hui n'as pas

la même durée que pour nous si on essaye de réfléchir un peu ? )



22 février, Fanny

Tous les aujourd'huis je lis les aujourd'huis des autres, sauf aujourd'hui où je prends la souris et sans bouée me lance....
J aime ces aujourd'huis des autres...
Et ils sont en train de les vivre, là, maintenant et je n'en sais rien encore!
J ' imagine Brigitte, Dominique, Edith et les autres.
Alors d'ici, voilà ce que je vois:
Le bec long et recourbé des ibis de la pampa cherchant tranquillement un ver ici et là une larve au milieu de la rue calme et long du grillage où s'adossé un joli rosier.
Le bois du clocher de l'église, gris mouillé hier, gris lumineux aujourd'hui, en bas de la rue qui mène à l'estuaire.
La vapeur que les chemins exhalent en ce matin ensoleillé, et plus haut, la fumée d'un poêle pour sécher la maison.
Les toits de bardeau, gris usé rapiécé, les murs et fenêtres avec ce même gris.
Le lac, croit-on, mais c'est une baie de l'estuaire avec un petit phare, balise lumineuse et ses bouées d'amarrage, et la montagne suisse, croit-on mais c'est un volcan qui se dégage dans le soleil.
Les douze oeufs dans le sac de l'homme qui vient sonner chez nous pour les vendre à notre hôtesse. Son grand et beau sourire. Édenté.
Les tas de sacs à dos et les jeunes assis par terre les pieds sur la route où passera peut-être un jour un autobus.
Les marches en béton où se pressent devant la porte fermée de la bibliothèque, les internautes de tous âges en quête de wifi, pour confier quelques lignes aux ondes, à l'autre bout du monde ou au coin de la rue.
A vous, amis de février!


Fanny

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Aujourd’hui 22 Février ou : quand la « modernité » vous envahit…..

Avant démarrage, ce matin, vérification : je suis bien munie de toutes mes « prothèses relationnelles »…Téléphone portable pro et perso, bien au fond de mon sac à main, l’ordi portable posé sur le siège passager avant …. Yes ! Bluetooth en service… Je démarre et le livre audio, inséré dans le lecteur MP3 se met en route ….
Plus tard, Je badge… Bureau. Identifiant, mot de passe, boîte mail, coup d’œil sur agenda électronique, bien que ma fidèle mémoire l’ait enregistré…
Programmation réunion WEB EX à faire …Faut que je pense à inclure le dernier e-learning à faire, dans le programme de la journée…., peut- être juste avant le briefe téléphonique de ce jour !!!
Dans les bureaux à côté, même topo….
Bref instant de pause, Senseo branchée pour les uns, bouilloire pour thé pour les autres…
Le micro- ondes réchauffera notre plat de midi..

Les minutes, les heures s’égrènent…Tiens j’apprends que je vais être équipée d’un nouveau téléphone portable… Recréer les contacts en vue de… Je peste…
J’enregistre sur clé USB…. Sauvegarder la journée…Un grand bout d’aujourd’hui figé sur une clé USB.. Maintenant que j’y pense.. Même pas eu le réflexe de noter en combien d’octets ou de Méga octets peut tenir un » Aujourd’hui » ….
PS : Le disque dur de mon ordi perso devrait avoir assez de ressource disponible, pour que je puisse continuer à vous envoyer bafouilles jusqu’au 29 février …
Diversité des Aujourd’hui…Oui, il faut s’adapter sans se renier.


Dominique D

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En ce lundi 22, je tiens à signaler que je suis toujours là.
> Depuis quelques jours j'ai mis "aujourd'hui" de côté... La pulpe de mon index droit est au bord du durillon cuisant...et ma tablette chauffait. J'ai agis et me suis achetée un portable tablette/clavier démontable. Je tenais à conserver un petit format pour continuer à  écrire du fond de mon fauteuil !! L ' alanguissement de la posture favorise,chez moi, la stimulation des neurones. Et pour bien contrôler l'équilibre entre les deux je continue la piscine.
> Un technicien passe demain matin pour tout paramétrer, car je me suis aussi achetée une nouvelle imprimante wifi qui peut tout faire même de loin. Je préfère me faire assister et ne pas m'angoisser de tout ça. J'ai hâte que ça marche.


Edith
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> Envoyé depuis mon Sony Xperia M2 d'Orange

dimanche 21 février 2016

21 février 2016

Aujourd'hui 21 Février: Latin Fébrarius ,Fébruarius , Fébruare  :  Purifier 

le mois des purifications

...Attention les jours de brouillards sortez équipés …


21 février
Aujourd’hui, je brave le petit crachotin que les nuages  laissent s’échapper, sur leur passage….
Et j’ai bien raison… Rendez- vous au Port de la Creusille, dès 8H30  avec une amie et son bébé chien.
Plusieurs objectifs : prendre un grand bol d’air, papoter le long de la balade, me réconcilier avec les chiens, après  quelques mésaventures à l’automne dernier…. Et puis, bien sûr, profiter du fleuve royal qui  étend ses eaux plus qu’à l’habitude….
Familles de ragondins encore engourdis de leur nuit, là, tout près, se confondant, tel  le caméléon avec branchages dérivés là  et devenus gîte pour ces animaux que nous  avons, d’abord, pris pour des castors…  Y parait que le pâté de ragondins, c’est délicieux… !!!
Plus loin, envol de cormorans rasant  l’eau…Est-ce le bruit de nos godillots et de nos bâtons de rando qui les ont délogé de leur pêche aquatique… Tiens, un couple de canards sauvages… Déjà à s’accoupler ???
Luna, le chiot gambade, découvre, se pique aux chardons naissants en bord de chemin…
Nous délogeons une bande de lapins, au passage…et nous nous  extasions devant des rondins de bois aux décors fabuleux… Non, pas de pyrogravure, juste l’œuvre de la nature… Magique, ces nervures ! De vrais tableaux !!!
Quelques points blancs au loin, des cygnes qui luttent contre le courant !!!

La pluie nous a fait la politesse de s’arrêter, même si au retour, les lunettes mériteraient d’être agrémentées d’essuie-glace…Quelques gouttelettes s’y posent, brouillant à peine la vue…
Voilà, il est 10H du mat’… La régalade de la balade s’achève… Aujourd’hui est déjà plein de belles découvertes, de bonheur simple, et sans doute plein de promesses d’instants  précieux, à qui sait s’émerveiller devant peu… A mi-journée, déjà aujourd’hui aura été mémorable .
Pas belle, la vie ????


Dominique D

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Contribution pour ce 21 février, bonne soirée. Bien amicalement. Brigitte

Dimanche matin jour de marché suite à une randonnée pédestre en général, tel est l'un des chouettes programmes qu'il me plaît de fixer de tant à autre lorsque la saison, la météo le permettent. Il me faut tout d'abord choisir la direction à prendre en voiture, car il s'agit de faire une véritable expédition pour la matinée.

Toujours les berges de la Loire seront à parcourir en amont avant d'accéder aux étals, quelque soit ma destination. Le temps de marche est dédié à admirer "mon" beau fleuve aimé, ses méandres, ses îles dessinées au gré des sables mouvants, sa faune ailée, sa flore, sa lumière si particulière ..... où tout y est beauté. Et puis, où tout y est couleur : ah ! ses tons passant de l'ardoise au bleu pur, ses blancheurs éclatantes ou bien ses tons filasses, ses beiges cotonneux amenant à parler bas. Il y a ses flots se confondant avec le ciel parfois ou vice versa. Il y a les couleurs grises, boueuses certains jours, le courant, la masse volumineuse ou en légers filets de la masse liquide à d'autres heures. Les variations sont constantes, rien n'est jamais figé .
Tout me plaît chez Elle il n'y a rien à jeter ! Je suis une amoureuse inconditionnelle de ce fleuve Loire sauvage, une amoureuse fidèle de très longue date. Jamais décue, ressourcée à chaque expédition pédestre à ses bords.
Une bonne rasade d'émerveillement avant de prendre la panier à provisions en ce dimanche. Pour ces jours de marche puis de marché, je cible la direction du Loiret, ou celle de l'Indre et Loire, pour parcourir dans la foulée des pas sur les berges de sa majesté la Loire, les lieux et places des marchands.

Bien sûr qu'il soit à Meung ou Amboise, lui, il est tout autre, coloré, odorant, et souvent bruyant. Je le contemple avant de m'y perdre, en même temps que je mesure le degré de gravité de mes ampoules au pied, lorsque où j'ai filé un peu trop bon train sur les chemins de halage. Quand je pense aux amis qui se lévent encore plus tard que d’habitude le dimanche, quel dommage. Un lever de soleil sur les eaux et puis cette effervescence, cette explosion de saveurs, quel air de fête, pas de plus beau dimanche matin. Rien de plus délicieux

Les joues rosies je m'accorde à l'occasion, seule ou avec ceux qui se sont joint à l'expédition, un p'tit café serré en terrasse. D'autres fois c'est immédiatement "allez, en avant direction les allées, les étalages d'aliments, vêtements, plantes, objets variés.... ". Suite du programme encore tout en impressions sensorielles intenses.
Le clocher annonce 10 ou 11 heures c'est selon, il s'agit de repérer quelques achats particuliers (sac, vêtement) si besoin, les légumes bio et locaux, les fromages spéciaux que l'on peut goûter sur place, il s'agit de retrouver les marchands préférés avec qui la confiance est établie. Il me faut alors veiller à ne pas me laisser embarquer par le trop plein d'enthousiasme qui me caractérise trop souvent et me ferait acheter plus que besoin. Mais mes ampoules aux pieds me rappellent que la modération est préférable !

Les achats effectués, payés, je ne traîne pas, je remonte dare-dare dans mon véhicule avec mon panier et mon bouquet, ma poignée de fleurs incontournable. Celui composé de simples roses au milieu de gypsophile, de petites viollettes resserrées, de renoncules aux tons éclatants, c'est selon, est destiné à trôner sur le meuble ou la table de ma salle à manger. C'est le trophée magique de l'expédition ! Le p'tit plaisir du jour !
Durant les jours qui suivent, le temps où il séjourne au coeur de ma maison, lorsque mon regard le croise, que son odeur se rappelle à moi, je reprends accès direct avec mon beau dimanche matin de marche et de marché.
Certains rituels délicieux méritent d'être entretenus, celui-ci en est, je le  bichonné année après année.


Brigitte