Le mois de février est le mois le plus long de l'année, c'est bien connu. La froidure qui mord, la grisaille qui rampe, la déprime qui ronge. Le mois de février est le mois le plus long de l'année, et ce particulièrement les années bissextiles.

Alors ces années-là surtout il nous faut résister. Nous épauler des quatre coins de l'univers. Nous écrire, nous parler. Nous raconter des histoires. "29 jours", c'est l'entreprise qui tord le cou à ce mois sinistre, qui fait vriller février.


samedi 6 février 2016

6 février 2016

Podcast du 6 février
Météo des mots et des arts par André M. et Hyacinthe R.
 
 
AUJOURD’HUI  6 FEVRIER : Fête à GASTON
 
6H00 du mat’ : je coupe le son du réveil du téléphone portable
Gaston, y a le téléfon qui son, et jamais personne qui  y répond…
11H40 : je fais le plein d’essence… Le pistolet de la pompe s’arrête sur 39, 45€…. 39/45…je veux positiver : 39/45,  pas des chiffres à associer à une guerre, mais à la taille d’une paire de chaussettes extensibles…
17H00 : Consigne ubuesque à l’atelier d’écriture, suite à un cadavre exquis…. Pourquoi  l’âme a-t-elle  aussi une âme ??? Parce qu’il faut changer de sourire, pour égayer la vie… Il me fallait trouver cohérence entre le pourquoi et le parce que…
Et voilà ce que cela  a donné :
En y regardant de près, l’âme a forcément une âme, d’où l’expression d’âme sœur… Et pour que l’état de l’âme et de l’âme sœur soit au beau fixe, il ne faut pas avoir d’état d’âme pour penser à sourire, changer de sourire, être attentif aux sourires des autres, faire sourire…Egayer la vie, quoi !
Et si toutefois la marée ramenait la vague à l’âme, sourire dans le vague, pour apaiser  l’âme de l’âme, celle que l’on surnomme l’âme de fond…Et vous, âmes à l’âme sensible, vous en pensez quoi ???
20H30 : quelques tranches  de saucisson, un verre de vin rouge…A la santé de tous les  GASTON !!!
Tranches de vie d’aujourd’hui
 
Dominique D
 
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BONSOIR, UN TROISIEME TEXTE POUR CE TROISIEME JOUR DE MA PARTICIPATION "D'ECRITURISTE" AU PROJET DES "29 JOURS" - @ très bientot. Brigitte
Aujourd'hui 6 février je n'y ai pas songé de suite puis tout en douceur quelques heures après le bol de thé
j'ai songé que cette date était fort chargée pour moi.
Sont ainsi arrivés les souvenirs, souvenirs..... apportant délicats sourires.
C'est la St Gaston, le jour de naissance de mon grand père maternel décédé depuis des dizaines d'années. Cet aieul qui fut le patriarche suprême dans notre histoire d'enfance à mes trois soeurs et moi. Ce fut celui qui guide, qui tient et gère les biens, les capitaux familiaux. Ce fut celui qui nous a initié au plaisir d'apprendre, de réfléchir, de se cultiver. Ce fut celui qui décidait de tout chez mes parents, qui félicitait, grondait mais aussi nous aimait.
Le 6 février est le jour où mon père est décédé il y a de cela 13 années. Curieuse coïncidence que de mourir le jour anniversaire d'un beau père qui vous a laissé une place restreinte dans votre propre famille. Dans la grosse maisonnée où nous étions et où se sont succédées de nombreus générations, ce père y fut  fut poète, contestataire, bricoleur,  musicien, il décidait très peu, parlait et gesticulait beaucoup, ne grondait, ni ne félicitait mais apportait les repas-récréation lors des week-ends où il était là et où la détente nous était autorisée.

C'est enfin aussi un jour de St Gaston, que mon vieux toutou aimé Nestor a rendu l'âme.7 ans déjà! Je l'ai porté chez le vétérinaire et cet animal d'une gentillesse, d'une présence brouillonne et si affectueuse a su tirer sa révérence avec élégance incroyable. Alors qu'avec mon compagnon je faisais part de mon hésitation  sur le fait d'abréger ses jours d'errance, de faiblesse, de maladie annonçant sa fin, je n'ai pas eu à décidé. C'est lui qui est venu calme et déterminé posé sa tête au creux de ma main pour n'en plus bougé et attendre la piqure de délivrance.  Quel cadeau ne m'a-t-il pas fait pour s'en aller ainsi.
Après les salutations aux être passés, se sont les joies du présent qui sont arrivées.
A la St Gaston 2016 ce jour donc, une grande tablée a été installée dans ma maison, j'ai animé et participé à l'atelier d'écriture mensuel. Grand régal, il y avaiit là à la fois la culture, le jeu, la simplicité, l'affection, l'imagination, la fantaisie... Bref, belle réunion où finalement les trois êtres : grand-père, père et toutou évoqué plus tôt avaient quelques alliances et résonnances avec notre activité et mes chères complices d'écriture. Ne cultivant ni la nostagie, ni le regret tout en maintenant respect du passé, je me suis plongée avec joie dans mon présent, mon aujourd'hui à moi. "Un ailleurs et autrement" bien savoureux ma foi.
La "petite madeleine de Proust" qui a pointé son bout du nez lors de la mise en écriture suite aux consignes données, fut celle d'un après midi artistique. Loin des figures remontantes des années envolées, je me suis plongée avec délice dans d'autres réminicences du passé. Suite à la proposition d'écriture où nous était donné un incipit décrivant une ville orientale et ses ruelles, et où nous étions invité à poursuivre le texte, je me suis littéralement envolée via une palette de teintes chaudes. Plutôt que visiter le lieu en touriste, je me suis imaginée en train de peindre la scène donnée. Ce fut un autre voyage tout en saveur et couleurs qui m'a transportée. "Un ailleurs et autrement" lui aussi bien engageant. Un présent aux saveurs d'antan encore une fois.
Voilà il est dit qu'à la St Gaston je joue sur tous les tons des petites notes cristallines évoquant des hiers systématiquement. Oui des "hiers" Oui, c'est ainsi car ce n'est pas encore le printemps à a St Gaston, ce sont des heures encore essentiellement dédiées à l'intériorité. Pas encore le moment de sortir nos minois pour respirer le mimosas, pour humer l'air du printemps et être aux nouveautés, aux naissances. L'hibernation n'est pas achevée ce 6 février.
En attendant, se nourrir des bonnes provisions n'est pas désagréable. C'est même tout doux, tout tendre et à 60 ans les réserves sont abondantes.
 
Brigitte

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