Le mois de février est le mois le plus long de l'année, c'est bien connu. La froidure qui mord, la grisaille qui rampe, la déprime qui ronge. Le mois de février est le mois le plus long de l'année, et ce particulièrement les années bissextiles.

Alors ces années-là surtout il nous faut résister. Nous épauler des quatre coins de l'univers. Nous écrire, nous parler. Nous raconter des histoires. "29 jours", c'est l'entreprise qui tord le cou à ce mois sinistre, qui fait vriller février.


lundi 8 février 2016

8 février 2016

 
猴年刚刚开始在中国古老的狩猎)这一年,
2016年我终于找到了他()...




8 février

Aujourd’hui, est un mot paradoxal : il indique un maintenant et, en même temps, il est presque inconjugable au présent.

On dit : « Aujourd’hui, je vais… » et c’est déjà le futur. « Aujourd’hui j’ai…. » et c’est tout de suite le passé. Les seules fois où on le conjugue au présent, il ne nous appartient déjà plus :
« Aujourd’hui ON est le….., au mois de ... » Aujourd’hui n’est qu’une date impersonnelle.

Et pourtant, cet Aujourd’hui renvoie intimement à « cueillir le jour », à un « ici et maintenant »  qui devient un impératif à une pleine conscience de chaque moment.

« Quand je danse, je danse ; quand je dors, je dors » disait Montaigne. …D’accord….mais ça ressemble sacrément à une vie animale (bien que, au vu de la pendule qui est dans le ventre de mon chat et qui règle sa pâtée, je doute fort que même les animaux ne vivent que dans l’instant).

Admettons….mais n’est-il pas curieux que cette philosophie ait surtout été prônée par des êtres hors-monde ? Montaigne dans sa tour, les maîtres Zazen dans leur temple, les sages chinois en haut de leur montagne, mon chat sur son coussin, ont-ils été un jour préoccupés par le ménage, les cris des enfants, les courses à faire ?
 
Vivre l’instant présent ne suppose-t-il pas, de plus, le préalable de l’ataraxie ?

Désire-t-on la pleine conscience de son chagrin, de sa douleur, d’un coup de patte griffu ? Souhaitons-nous nous y attarder ou se précipiter vers quelque médicament ou divertissement?
 
Bien sûr, quelques gourous nous invitent à l’acceptation « en libérant nos émotions qui ne seraient que le produit de notre mental ». Et puisque les neurosciences nous disent que l’émotion est le préalable à toute pensée….ne reste plus qu’à n’avoir aucune émotion. La vie de plante verte, ça vous dirait ? (Et encore, il faudrait choisir laquelle, puisqu’on on vient de s’apercevoir que certaines plantes communiquent)

Alors, ….le chat dort et, affalée sur mon canapé, aujourd’hui, je vous écris.


Antoinette

 


 
 
 
Aujourd’hui 8 Février….
Mais pourquoi les nuages se hâtent –ils autant, ce matin ??? Pressés de quoi ??? Que veulent ils rejoindre au plus vite ? Que veulent- ils fuir au plus vite ??? Ils sont gris et semblent chargés, lourds comme le poids des années…

Rien ne m’arrête plus ; dans mon élan rapide
J’obéis au courant, par le désir poussé,
Et je vole à mon but comme un grand trait liquide
Qu’un bras invisible a lancé……..
…………
Ainsi, jamais d’arrêt. L’immortelle matière
Un seul instant encor n’a pu se reposer.
La Nature ne fait, patiente ouvrière,
Que dissoudre et recomposer.
Louise ACKERMANN…Extraits de « Le NUAGE »

La faute à IMOGENE… Prénom féminin pour les dépressions.. Prénom masculin pour les anticyclones….. Normal on n’est pas le 8 MARS…
Envie de leur crier de ralentir leur rythme affolé. Un jour, le temps d’une consigne d’écriture, je me rappelle aujourd’hui, j’étais gardienne de nuages.. Et j’y avais pris du plaisir à vouloir dompter ces mastodontes
Je scrute le cadran de ma montre… Ouf ! les aiguilles ne défilent pas à la vitesse des nuages…Elles semblent tourner à la même vitesse qu’hier, qu’avant-hier… Je ne m’affole donc pas…Aujourd’hui durera le temps d’hier et le temps de demain…Juste l’intensité des moments qui changera peut être… Certains paraîtront plus longs, d’autres plus courts, selon les repères, selon les occupations, selon les personnes côtoyées…
 
A l’heure où je décris cet épisode d’aujourd ‘hui…. Me dis, ù snt rendus les nuages vus ce matin…. ???
D’autres nuages dans le ciel, je ne les vois plus…je viens de fermer les volets sur aujurd’hui.


Attention : que des textes personnels, dont on est l’auteur... Bon je laisse passer pour cette fois, mais gare ! ;-)

Jean-Charles



Promis, juré, craché....Recommencerai pas...

Merci de m'avoir rappelé la règle....

Si vous souhaitez, vous pouvez supprimer la citation, dans le texte.......

A très bientôt



Dominique
 
 
 
 

Bonjour à Toutes et à Tous

Ces derniers temps, j'ai eu la grippe

- le ventre en 8 ou en 12, en tout cas faisant des calculs beaucoup trop compliqués pour être indolores

- une chaleur derrière les yeux qui ne pouvait s'échapper qu'à travers un brouillard de larmes

- une peau épidermiquement réactive et douloureuse

- un corps courbatu ou long battu mais tout battu

Mon espace s'est rétrécit, il est devenu segment d'un point à un autre du lit au fauteuil comme les vieux de Jacques Brel

Mon temps s'est distordu, il s'étirait à n'en plus finir de fatigue et d'ennui ou il se trouait de noirs comateux ensommeillés

Alors quand, à travers le brouillard malsain de mes yeux, j'ai lu les plumes de corbeau ou les nuages roses...

cela m'a fait du bien car j'ai su que si mon corps était malade, l'âme de mon âme était elle toujours en bonne santé

Maintenant, je suis guérie, tout est rentré dans l'ordre, la poésie  de vos textes m'a aidée à m'évader de mon brouillard.



Anne Marie



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ET HOP ! ENCORE UN TEXTE POUR CONTRIBUER A CE "29 JOURS" QUI FIDELISE TRES VITE FINALEMENT.

BONNE SOIREE.

Brigitte



Ayant projet d'organiser, avec mon amie Chantal vivant à Auray, un séjour proche de celui effectué l'an passé, j'ai repris avec elle au bout du fil, nos aventures 2015. Quel super plongeon j'ai fait cet après-midi, à l'heure où il y avait un vent à décorner les boeufs, comme disent les gars du cru. Cette immersion en l'été dernier m'a bien réchauffée.



Ce soir, j'ai envie de tracer par écrit cette séquence de notre exceptionnel programme de juillet. Séjour de 5 jours à 6 femmes près du parc oriental de Maulévrier (à côté de Cholet) où nous avons assisté à un mandala de la Paix réalisé en sable par des moines tibétains, où nous nous sommes découvertes à vivre 6 nanas se connaissant pas ou peu pour certaines (j'ai été leur rassembleuse), où j'ai fait connaissance dans notre lieu d'hébergement idyllique d'un sacré bonhomme, où j'ai amassé matière à réaliser au retour deux carnets illustrés de haikus (150 petits poèmes style japonais au total)


  • Ce fut un séjour marquant car assister, dans le parc de Maulévrier, à la création d'un bijou tout de sable en présence d'êtres paisibles, souriants, minutieux (nos moines) fut un délice que je n'imaginais pas. Le stress est contagieux mais la paix aussi, ceci à travers leurs postures si simples, tranquilles et profondes en même temps. Les conférences et les rituels du matin nous ont permis de mieux saisir le sens de leur action et comprendre le pourquoi du caractère éphémère de l'oeuvre. Etre témoin de cela apporte grand enseignement et belle énergie pour longtemps. 

  • Ce fut marquant aussi pour moi particulièrement, car avec notre logeur, un homme paysagiste génial et assez "illuminé", lui et moi nous sommes de suite reconnu en tant qu'artistes (ou plutôt artisans d'art) sensibles et vibrants. Et même si cet homme était fort sollicité par sa maisonnée qui étaient a deux pas, moi bien accapaprée par ma bande de cop's, nous nous sommes accordés de sacrés moments intenses de communion. Ceci sur un plan élevé, avec des échanges sur l'art qui furent purement magiques. J'ai lu, parcouru son tableau vivant, à savoir son propre parc paysager aménagé à quelques 10mn de Maulévrier, en ayant le sentiment de saisir l'essence même de son oeuvre. Il s'agit du résultat de 30 ans de labeur en symbiose avec la Nature. Une paille en or pur! 


  • Ce fut très riche aussi de vivre à six gentes dames issues de différents lieux de France, se découvrir, se raconter.... mesurer le nombre de ronfleuses, celles qui savent chanter, cuisiner, celles qui rangent, dérangent, sont à l'heure, pas à l'heure, mangent comme ci ou comme ça..... Bref, un délice pour réviser ce qu'est la tolérance, ce que sont les bienfaits de la diversité, ce qu'apportent les sujets de conversation inattendus, un délice pour déclencher la créativité des unes des autres. Pour ma part, j'avais mon carnet (celui qui ne me quitte jamais) qui se remplissait de savoureuses petites notes. Rien que d'y songer, me voilà avec le refrain adopté sur les lèvres, les plats parfumés dans le nez, les balades dans les mollets, les créations d'art dans les yeux.

 
Ce soir de février, j'ai eu grand plaisir à revivre ces instants et imaginer que nous allons en provoquer du même genre pour l'été 2016. Pas de mal à faire s'envoler les pensées aujourd'hui !


Brigitte


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