Le mois de février est le mois le plus long de l'année, c'est bien connu. La froidure qui mord, la grisaille qui rampe, la déprime qui ronge. Le mois de février est le mois le plus long de l'année, et ce particulièrement les années bissextiles.

Alors ces années-là surtout il nous faut résister. Nous épauler des quatre coins de l'univers. Nous écrire, nous parler. Nous raconter des histoires. "29 jours", c'est l'entreprise qui tord le cou à ce mois sinistre, qui fait vriller février.


jeudi 25 février 2016

25 février 2016

la Vigne taillée de Février , de vin remplira nos tonneaux



Aujourd’hui j’ai vu un magnifique spectacle à la mangeoire des Granges Morand à Albiez-le-Jeune, en Savoie.
Alors que la lumière matinale se faisait plus franche sur le jardin et la température plus douce, un trio de mésanges charbonnières, cravatées de noir, ouvrit le bal. A une distance raisonnable de ces querelleuses se tenaient leurs cousines les nonnettes. Opinant de la calotte, elles sautillaient de branche en branche jusqu’aux boules de graisse. Une sitelle torchepot, fantomette à cape grise, masquée d’un loup noir, glissa, la tête en bas, le long du tronc de l’érable. Elle briganda la mangeoire. Elle martelait la boule si vigoureusement, tout en s’y cramponnant, que celle-ci oscillait comme un pendule affolé.
Un pic épeiche coiffé d’une iroquoise écarlate vint mettre de l’ordre. Il avait prévu le coup, progressant à couvert depuis le bouquet de saules en contrebas. Tous les passereaux s’envolèrent à l’exception d’un rougegorge. Celui-ci avait vu rouge ! L’intrus s’était introduit sur son territoire. Je crus qu’il allait lui voler dans les plumes. Mais l’assaillant était trop fort, le rougegorge déguerpit. Fusèrent alors les mésanges charbonnières qui n’ont peur de rien et qui ne tardèrent pas à se disputer entre elles le régal, agitant rageusement l’éventail noir de leurs ailes. Comme on bougea dans la maison, le pic s’envola. C’est un géant craintif. Puis tout redevint immobile.
Un moineau pointa le bout de son bec. Elégant dans son habit de mariage aux nuances variées de blanc et de brun. Mais un rien maladroit ! Une mésange bleue se mêla à ses consœurs à cravate noire. Elle tenait son festin agrippé à pleines serres, guettant par-dessus l’épaule à chaque becquée. Son auréole d’azur et d’argent faisait l’essuie-glace.
Au pied des arbres, un merle, suivi de sa compagne, comme deux vieux, sa baguenaudaient entre les herbes et les feuilles mortes. Un éclat de soleil se profila derrière un rocher : un bruant jaune risqua sa tête rayée et le cou fièrement dressé, franchit les quelques centimètres qui le séparaient des graines. Il se servit en maïs. Or le grain était gros. Le bec écartelé, le bruant se dandinait entre les brins de paille. Malgré ses efforts pour broyer sa prise, il dut la lâcher. Le grain roula dans les fétus. Peu après surgit derrière le même rocher, poitrail vermeil en avant, un bouvreuil pivoine. Le rougegorge eût été là, il aurait encore vu rouge ! La femelle bouvreuil, discrète en sa robe chocolat, accompagnait son mâle. Aperçurent-ils un chat, une ombre dans le chalet, toujours est-il que le couple s’envola, que le merle traversa le terreplein à toutes jambes, le bec tendu comme une lance et qu’un grimpereau se carapata le long du mélèze pour garer son ventre blanc.
Quelques instants après, avec une paisible assurance, un tarin des aulnes cuirassé d’or et d’ébène, foula cette terre de cocagne, sous l’œil vif du rougegorge de retour, qui faisait voler les grains sur la pierre.
Sur le saule, en contrebas, deux mésanges à longue queue, en frac à basques rosé, blanc et noir, enchaînaient les acrobaties. Ces trapézistes hyperactives préféraient la voltige aux graines.
Voilà ce que j’ai vu aujourd’hui, entre 11h et midi, à la mangeoire des Granges Morand à Albiez‑le‑Jeune, en Savoie.
Dans mon jus, y’avait d’la pomme ! Et y’avait qu’ça !


Lucile

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un bon et bel outil

> oui, mes contributions "aujourd'hui " ont mis en route un petit chemin aventureux, celui qui me contraint à me colter aux mots. Pour aider l'entreprise et donner de l'intérêt à ce travail d'écriture, j'ai voulu un bon et bel outil....et là tout se gâte il me tracasse, et me déçoit. Il refuse de s'allumer, puis quand il y parvient de façon hasardeuse, c' est le curseur qui parfois ne veut plus répondre...voir même il disparaît dans un lointain invisible, au-delà des limites où il doit avoir à faire, me laissant démunie et inquiète, tant il s'y attarde.
> cette petite flèche qui, docile, sait se transformer en main quand elle est prête à nous envoyer voir ailleurs, et qui parfois même se ballade intrépide tel un feu follet incontrôlable, se dérobe  à toutes les injonctions que lui envoient mes "clics".

> Je suis retournée voir le magasin...mais très vite j'ai senti que c'était perdu, c'est sur moi que l'on faisait tomber la suspiscion...
> - il marche
> - oui...mais pas tout le temps
> Le monsieur grincheux a vite réussi à se débarrasser de moi, je n'avais envie que de le fuir, d'être ailleurs.
> Aussi, si vous permettez je ne vous en raconterai pas plus. J'espère trouver une meilleure histoire demain, on sera le 26 février;


> Edith

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Bonsoir, voici ma page pour ce jeudi 25 février, à demain certainement. Brigitte

Une chose m'anime plus que tout, c'est animer !

Bon, il était dit que l'organisation est l'invitée d'honneur pour ce jour du 25 février. Il suffisait de le savoir, très vite j'en ai été avertie en simplement laissant tourner un "il faut que je fasse absolument" au gré des mes pensées. De ce fait, il ne fallait plus que m'organiser afin que toutes les organisations à gérer, soient traitées.C'est ainsi qu'il m'a fallu établir la liste des choses à câler et ce fut fait dès potron minet. Vieux souvenir de l'époque où c'étaient 30 000 choses qu'il fallait planifier sur des calendriers serrés avec des moyens réduits. Mais c'était avant hier, dans une autre vie dite professionnelle dont j'ai fermé la porte, avec un bon "ouf" de soulagement je dois le confesser.

Pour l'heure en avant, la joyeuse farandole:

-en 1, pour demain et samedi il y a les ateliers de mes chers collagistes dont il me faut établir le thème. Lumière, ce sera "printemps des poètes, avec ma muse je m'amuse" accompagné de quelques images où pinceaux, air inspiré, boutons de fleurs  doivent donner le "la". Les exemplaires sont tirés en quantité, empilés près pour le premier départ demain 14h30.
Comploter et faciliter, oui définitivement j'aime offrir cela pour que se réunissent des gens en amitié et simplicité.

-et "oup" passons au 2, vite remplir le bulletin d'inscription pour "une scène ouverte" prévue en mars où les deux types d'ateliers que j'anime ferons démonstrtion des activités qui s'y déroulent, où quelques tableaux effectués lors des séances seront donnés à voir par les collagistes ayant oeuvré, où les textes écrits seront lus pour quelques uns sur scène.
Se réjouir des réjouissances à peine écloses, voilà la projection des petits bonheurs de demain se reflétant  aujourd'hui.

-en 3, au delà du bulletin pour se mettre dans les rangs, il reste tout à orchestrer. Allez en route, relancer les membres de l'assoc pour savoir qui fait quoi, qui vient à quoi.... Bon c'est tout simple, il suffit d'établir le projet avec mon "QQOQC" préféré, le fameux "qui, quoi, où, quand, comment" et le tour est joué ! Tout est écrit, y'a plus qu'à attendre les réponses, les compiler, programmer qui fera quoi, qui amènera quoi, qui co-voiturera avec qui, etcétéri, étcétéra.
Méthode en place, le circuit flêché pour la fête promise est un peu comme ouvrir peu à peu un joli paquet cadeau.

-en 4, toujours pas envoyé les clichés des 8 réalisations des séances d'art plastique de janvier, il est plus que temps de m'y mettre. En piste, il suffit de recadrer avec mon logiciel, ajuster la lumière, enregistrer, zipper les photos. Puis il n'y aura qu'à cliquer sur"pièce jointe" puis cliquer sur "envoyer", et l'action est close. Quelques clics et voilà clac c'est fait !
Lorsque l'on s'autorise à s'exprimer sans plus chercher la performance, juste à être, que de tésors naissent de chacun.

- action n°5, là c'est du sportif et du physique. Déplier les tables, déménager les fauteuils, pousser les petits guéridons et déployer ce qui constitue l'atelier pour demain à l'intérieur de mon salon. Le voilà déjà qui vibre des heures de créativité promises pour  vendredi. Les magazines, les feuillets, les tubes de colle, les feutres, les ciseaux crantés à dispatcher sur les tables protégées..... Encore une fois, ça va fuser pour constituer son oeuvre, réaliser avec confiance sur son format 50 X 35 dans le silence concentré, respectueux de ce qui se manifestera sur le papier au gros grammage pour soi et puis pour l'autre.
Bien de quoi être honorée que de préparer la grand messe, disposer ce qu'il faut pour quelques heures de communion.
 

Bien sûr il y a eu aussi la marche, le qi-gong, les activités ménagère et quelques autres mouvements encore pour cet Aujourd'hui. Il m'a fallu organiser d'autres projets encore un petit peu plus qui étaient dans ma liste établie, mais il serait fastidieux de plus les énumérer.
Reste juste à dire qu'être au service de la solidarité joyeuse, des rencontres en humanité illuminent bien un Aujourd'hui !


Brigitte

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25 FEVRIER
Enfin un moment que je m’accorde, aujourd’hui… Prétexte que cette aventure de 29 Février !!!
Comme quoi, quand on veut, on peut se prendre du temps à soi… !!! Le choix est parfois restreint et  douloureux
Que voulez-vous ??? Je suis une femme de « devoirs », plutôt qu’une femme de « droits »…. , poids de l’éducation, d’une époque, d’une personnalité forgée ainsi…
Rassurez -vous… Il m’arrive   de me révolter…. Tiens, aujourd’hui, encore ce fut le cas…Femme de « devoirs » peut- être, mais  plus rien d’une soumise ( ce temps- là est vraiment révolu) et révoltée dès le moindre mot de travers…
Aujourd’hui, plus que jamais, je suis ENTIERE,( au sens propre comme au sens figuré)….. Ouf !!!
Aujourd’hui, comme hier, je ne renie rien de ce que je suis… et demain, espère avoir la force de faire de même….  Accepter des compromis, sans compromission.. la frontière est parfois limite… Rester entière pour garder son intégrité… Pouvoir aujourd’hui et demain, se regarder dans la glace, sans se faire peur et pouvoir accepter le reflet de son image…
Aujourd’hui,  un rayon de soleil, dès le matin, qui dégèle l’atmosphère… 
 Leçon de vie !!
 Avoir un cœur qui sache  réchauffer la froideur ambiante… !!! 
Ai-je aujourd’hui accompli cela ???


Dominique D

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